Dix mesures contre les accidents de circulation
Action humaine pour le développement intégré au Sénégal (AHDIS), dirigée par Amacodou Diouf, a préconisé dix mesures de prévention contre les accidents de la route en insistant sur la fermeté à l’égard des contrevenants, a appris l’APS, dimanche soir.
Mardi dernier, un bus de transport en provenance de Dakar était entré en collision, vers 3h du matin, avec un camion malien transportant du charbon et roulant en sens inverse, à hauteur de Pété (Kaffrine), faisant 23 morts et une quarantaine de blessés. Cet accident s’ajoute à une série d’autres aussi tragiques, dont celui intervenu il y a environ deux mois entre Diourbel et Touba (13 morts).
L’ONG invite les autorités à situer les responsabilités dans l’accident de Kaffrine, par une enquête exhaustive, mais à sanctionner "les personnes fautives (…) à la mesure de la gravité de leurs actes et dans le respect de nos lois et règlements, pour dissuader à l’avenir d’éventuels contrevenants", indique un communiqué.
Selon le texte, "la tolérance zéro face à toute infraction routière constatée par la police ou la gendarmerie" doit être appliquée en concomitance avec le "contrôle interne du respect des instructions données à leurs agents par les hautes autorités de la gendarmerie et de la police".
Aussi l’organisation appelle-t-elle à "l’instauration d’un système de dénonciation par tout témoin d’un acte de corruption d’un agent de la police et de la gendarmerie de la part d’un chauffeur contrevenant du Code de la route".
S’y ajoutent, selon l’AHDIS, "l’arrêt des visites techniques complaisantes et la sanction de toute chaîne de fraudes constatée" et "l’arrêt de la délivrance de permis de conduire de complaisance et la sanction de toute chaîne de fraudes avérée".
L’ONG soutient, entre autres solutions, "l’augmentation de l’âge minimum pour être conducteur de véhicules à poids lourd" et "l’amélioration et l’entretien régulier des signalisations diurnes et nocturnes sur l’ensemble de nos axes routiers".
Sur ce dernier point, l’ONG Action humaine pour le développement intégré au Sénégal cite le besoin particulier de les effectuer sur l’axe Tambacounda et Kaolack et celui entre Mbour et Diamniadio, par l’Agence des travaux et de gestion des routes (AGEROUTE).
L’organisation plaide pour "l’installation de systèmes de contrôle de la charge à l’essieu des camions gros-porteurs sur toutes nos frontières et à certains axes routiers stratégiques à l’intérieur du pays, pour éviter la dégradation de nos routes par les poids lourds".
"En plus de ces mesures, nous lançons à l’endroit de tous nos concitoyens un appel pressant au civisme, au respect du Code de la route et des normes sécuritaires", a indiqué la même source qui souligne qu’il y a "trop de morts sur nos routes" et que "le temps est venu d’inverser la tendance".
"L’ONG AHDIS marque sa disponibilité aux autorités étatiques, aux professionnels du secteur des Transports terrestres, aux associations de prévention routière et à tout autre partenaire du domaine, pour travailler dans le cadre de la mise en œuvre des mesures proposées", a dit son président, Amacodou Diouf.
Aps