Publié le 9 Jun 2020 - 00:44
PRISE EN CHARGE DU CORONAVIRUS

La priorité aux patients âgés et personnes vulnérables

 

Désormais, les personnes âgées et les couches vulnérables sont privilégiées, dans l’hospitalisation des patients. Parce que la précocité de la prise en charge prévient la mortalité et les complications. L’annonce a été faite samedi par le directeur général du Samu national, Professeur Mamadou Diarra Bèye.

 

Trois mois se sont écoulés et d’énormes efforts ont été faits pour secourir les populations. Néanmoins, le nombre de cas ne cesse d’augmenter. C’est le constat du directeur général du Samu national, Professeur Mamadou Diarra Bèye. De 1 115 cas confirmés avec 28 cas graves et 8 décès, un mois après, le pays est à 4 155 cas confirmés, 96 patients dans un état grave et 47 décès. Pour l’urgentiste, la plupart de ces patients graves sont notés à Dakar avec 84 % des cas. Le reste des patients est pris en charge entre Touba, Ziguinchor et Tambacounda. Même si l’âge moyen des cas confirmés n’est pas élevé, souligne le Pr. Bèye, l’âge moyen des patients graves est de 61 ans. 

 ‘’Nous avons noté des extrêmes de 37 ans et de 85 ans. Pour ces patients présentant des cas graves, les hommes sont les plus concernés, parce que nous avons 5 hommes pour une femme. Chez ces patients, les comorbidités sont presque toujours présentes en plus de l’âge. Car 9 patients sur 10 présentent au moins une comorbidité dans 75 %, 2 comorbidités pour les autres patients’’, révèle-t-il. C’est pourquoi, dans la stratégie de prise en charge, ils privilégient dans l’hospitalisation, en priorité, les patients âgés, mais également ceux qui sont vulnérables.  ‘’Parce que la précocité de la prise en charge prévient la mortalité et les complications. Mais ceci peut se faire au détriment de la rapidité de l’hospitalisation des patients asymptomatiques’’, explique le Pr. Bèye.

A l’en croire, l’hypertension artérielle et le diabète sont des pathologies très souvent rencontrées. Mais d’autres sont notées, notamment l’obésité, les problèmes respiratoires chroniques dont l’asthme, etc. ‘’Ces patients que nous avons reçus dans les services d’urgence et de réanimation, 100 % sont admis avec une détresse respiratoire et une pneumonie. Ce qui a nécessité d’ailleurs toutes les mesures de réanimation dont l’oxygénation pouvant aller parfois jusqu’à l’utilisation du respirateur artificiel’’, explique l’urgentiste-réanimateur. Parmi ces patients, dit-il, 18 ont présenté au cours de leur hospitalisation une insuffisance rénale qui a nécessité une dialyse. Le nombre de décès rapporté sur le nombre de cas graves est de 47. Cela veut dire, précise-t-il, que sur le nombre de malades qui sont rentrés en réanimation, un peu plus de la moitié sont sortis totalement guéris.

Le taux de létalité est de 46 % par rapport aux cas graves 

‘’Ce qui fait une létalité de 46 % par rapport aux cas graves. Mais si on le rapporte au nombre total de cas confirmés, cette létalité est de 1 %. Dix-huit patients parmi ces cas graves sont encore dans nos services et sont en train d’être pris en charge par les collègues réanimateurs. Les conditions de prise en charge de ces patients graves doivent être améliorées à Dakar, mais également dans toutes les régions du Sénégal’’, lance-t-il. 

De l’avis du Pr. Bèye, le service de réanimation de l’hôpital Dalal Jamm sera entièrement consacré à la prise en charge de ces cas graves. C’est le cas aussi du futur centre de traitement de l’hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba qui va abriter un centre de traitement épidémiologique, mais également un service de réanimation entièrement dédié à la prise en charge de ces cas graves. 

‘’Nous avons eu également des lacunes, parce que tout simplement nous avons beaucoup de patients dialysés chroniques. Si on utilise ces générateurs de dialyse pour ces malades de Covid-19, cela pose d’énormes problèmes. C’est à ce titre d’ailleurs que des mesures sont prises pour doter tous les centres de traitement à Dakar, mais également dans les régions de générateurs de dialyse’’. 

Une autre mesure non moins importante, c’est la mise en place, dans les établissements publics de santé régionaux, des lits de réanimation pré-Covid. Parce que, de temps en temps, renseigne l’urgentiste, on les appelle pour des urgences afin de donner plus de chance aux patients qui seront testés positifs. ‘’Le combat est très loin d’être gagné. On doit s’attendre à une augmentation du nombre de cas graves et nous nous y préparons. Nous exhortons nos compatriotes qui sont suivis pour des pathologies chroniques de respecter leurs rendez-vous dans les structures sanitaires. Il ne faut pas qu’ils aient peur de ces structures sanitaires’’, conseille le spécialiste.  Qui ajoute que beaucoup de personnes ont peur d’aller consulter. Ces patients, soutient le Pr. Bèye, risquent de faire des complications, et malheureusement qui vont entrainer plus de décès que les complications liées au coronavirus. 

Pour sa part, le directeur de l’Institut Pasteur de Dakar, Amadou Alpha Sall, renseigne que le laboratoire de Dakar a effectué 1 281 tests en mars, 9 176 en avril et 23 527 en mai. Depuis le 1er juin, 5 154 tests, soit un total de 39 138 tests au niveau du laboratoire de Dakar. Le laboratoire de Touba a effectué 289 tests en mars, 2 052 en avril, 4 300 en mai et 583 depuis le 1er juin, soit un total de 7 224 tests. Celui le Kolda a effectué 1 500 tests en avril, 3 035 en mai et 297 depuis le début de ce mois de juin, soit un total de 4 832 tests.  L’analyse de trois mois d’activités a permis de constater que 51 694 tests ont été effectués par l’Institut Pasteur de Dakar. 

VVIANE DIATTA

 

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