Publié le 18 May 2018 - 10:51

Procès Imam Ndao

 

L’affaire Mouhamadou Fallou Sène, tué lors d’affrontements entre forces de l’ordre et étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, s’est invitée, hier, au procès de l’imam Alioune Ndao et Cie. C’est Me El Hadj Bass, un des conseils de Saliou Ndiaye, qui l’a évoquée. ‘’Le procureur a débuté son réquisitoire en faisant allusion à la France. Cela ne me surprend pas, parce qu’il est dans son rôle. Mais vous me permettrez de débuter par le Sénégal, par l’assassinat d’un jeune étudiant de 22 ans dont le seul tort était de réclamer sa bourse.

On n’a pas besoin, pour parler de violence, d’aller chercher en France’’, a asséné l’avocat. Et de poursuivre son procès contre l’Etat : ‘’Comment le procureur qualifie un Etat qui tue ses étudiants parce qu’ils réclament des bourses ? Ce procès est une honte, parce qu’on a attrait devant cette barre plus de 29 Sénégalais à qui on reproche sans preuve des actes de terrorisme, alors que dans son propre pays on est en train de tuer des étudiants.’’

Exhibant un journal, Me Basse lance au juge : ‘’Nous avons de la matière pour parler de la violence. Nous n’avons pas besoin d’aller en France, car ici on est en train de tuer, d’éborgner des étudiants. Comment le procureur qualifie-t-il l’Etat qui exerce la peur et la violence sur ses administrés et emprisonnent ses citoyens ?’’ Ambiance !

Section: