L'État met en place une stratégie nationale
La maltraitance, les abus et exploitations sexuels, la mendicité, le travail et la traite des enfants, entre autres maux, sont une douloureuse réalité au Sénégal. Hier, sous l'égide du Premier ministre, une stratégie nationale de protection de l'enfant a été validée, après deux ans de réflexion. Elle va contribuer à une meilleure coordination entre les différents acteurs et au niveau sectoriel.
“Cette politique de stratégie nationale nous permettra de mettre en place un comité légal, protecteur, où tous les enfants pourront bénéficier de leurs droits et en même temps bénéficier d'un bien-être social économique et socioculturel”, a souligné le ministre de la Femme et de la Protection de l'enfant, Anta Sarr.
Pour la réussite de la politique de stratégie nationale, le ministre compte sur tous les acteurs : les partenaires techniques et sociaux, les associations de “daara”, etc. “Si nous parvenons à une bonne mise en oeuvre de la stratégie nationale de protection de l'enfant, tous les problèmes seront résolus”, estime le ministre.
Anta Sarr signale que tous les enfants, dans les maisons, la rue, ceux qui viennent des autres pays et les “talibés” sont concernés et vont bénéficier de la politique nationale. C'est pourquoi le Premier ministre Aminata Touré a invité le secteur privé, les sectoriels offrant des services au profit des enfants vulnérables, la société civile, les ministères concernés, à faire de cette stratégie le seul référentiel de politique en matière de protection de l'enfant.
“J'instruis le ministre de l’Économie et des Finances et le ministre délégué au Budget, en relation avec les sectoriels concernés, de réfléchir sur les modalités du financement diligent du plan national d'actions de la Stratégie nationale de protection de l'enfant”, a lancé Aminata Touré.
En outre, elle a demandé aux partenaires de participer à la vulgarisation du document des standards minimaux de prise en charge des enfants vulnérables, aux fins de son intégration effective dans les curricula des écoles de formation et son appropriation correcte par les intervenants de première ligne.
Ainsi, le PM a suggéré un regroupement au sein de Comités départementaux de protection de l'enfant (CDEP) des sectoriels offrant des services de protection au profit des enfants vulnérables victimes ou en conflit avec la loi.
AIDA DIENE