Publié le 6 Aug 2014 - 02:26
REJET DES EXCEPTIONS SOULEVEES DE PART ET D’AUTRE

Les avocats anciens ministres autorisés à plaider

 

La Cour de répression de l’enrichissement illicite a renvoyé hier dos à dos les avocats de Karim Wade et ceux de l’Etat, en rejetant les exceptions de nullité soulevées par les deux parties.

 

Autant Mes El Hadj Diouf et Moustapha Mbaye peuvent se constituer pour l’Etat. Autant les anciens ministres avocats Mes Souleymane Ndéné Ndiaye, El Hadj Amadou Sall, Madické Niang et Alioune Badara Cissé peuvent le faire pour Karim Wade poursuivi pour enrichissement illicite et corruption. Ainsi en ont décidé  le président de la Cour et ses quatre assesseurs dans l’arrêt rendu hier. En termes plus clairs, la Cour a rejeté l’exception de nullité soulevée du côté de la défense comme de celui de la partie civile.

Lors de l’ouverture du procès jeudi dernier, Me El Hadj Diouf avait demandé à la Cour d’écarter du dossier ses confrères anciens ministres sous le fondement de l’article 11 alinéa 2 de la loi sur les avocats. Ledit article stipule que les avocats anciens fonctionnaires ou agents de l’Etat ne peuvent pas se constituer contre l’Etat, dans un délai de trois ans.

Les avocats concernés avaient répliqué, en soutenant qu’ils n’étaient concernés par aucune des deux catégories citées. Venant à la rescousse des mis en cause, Me Papa Leyti Ndiaye avait formulé la même requête à l’endroit de Me El Hadj Diouf mais aussi de Me Moustapha Mbaye sous le prétexte que ces derniers sont investis d’un mandat public. Le premier nommé est député, le second est président du conseil départemental de Saint-Louis. La Cour a tranché en renvoyant les parties dos à dos. 

FATOU SY

 
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