Publié le 24 Jan 2012 - 16:40
SAIGNEE AU PDS, SUITE ET PAS FIN...

Député démissionnaire, Assane Diagne suggère des choses à Wade

 

''Je ne suis pas habilité à lui demander de renoncer à (sa) candidature. Mais si le retrait de (cette) candidature est gage de paix et de stabilité, alors là, je lui suggère de se retirer de cette élection.'' C'est en ces termes que Assane Diagne, député du Parti démocratique sénégalais a interpellé le président Abdoulaye Wade dont la controverse autour de la candidature à l'élection du 26 février entre dans une tourmente à partir d'aujourd'hui.

 

C'était hier à Bambey où il a annoncé hier sa démission comme député libéral. ''C’est à lui (Wade) en tant que gardien de la constitution, en tant qu'auteur sinon initiateur de cette constitution de créer les conditions d’une paix durable afin que le Sénégal ne rentre pas dans une phase de confrontation dont nous ne pourrons jamais nous tirer'', a ajouté Assane Diagne.

 

 

A propos de sa démission, l’ex ministre de l’urbanisme dit l'avoir faite ''sans contraintes ni pressions aucunes''. Assane Diagne dit ne plus se retrouver dans la démarche prise par sa formation politique, le Parti démocratique sénégalais (PDS), et ce, depuis le 15 Octobre 2009, date à laquelle il a cessé de se rendre à la Place Soweto.

 

 

A en croire cet ancien dignitaire du Parti socialiste qui avait rejoint Me Wade au lendemain de la présidentielle du 19 mars, même les simples députés comme lui ne voulaient plus de sa présence à l’assemblée, ''au point qu’ils changeaient de place à chaque fois qu’il était à côté de l’un d’eux.'' Et c’est le même comportement qu’il aurait ''lu'' du président Mamadou Seck qui n’a jamais voulu le recevoir ou s’enquérir de ses préoccupations durant toute la législature en cours.

 

 

Chez Idrissa Seck ?

 

Paradoxe, Assane Diagne précise n'avoir pas (encore) démissionné du parti présidentiel, attendant toujours une audience avec le président de la République pour lui expliquer sa position. Aujourd'hui, son avenir reste suspendu au bon vouloir de Me Abdoulaye Wade à qui il semble donner un délai d’une dizaine de jours avant une décision finale. Expliquant cette sortie, Assane Diagne indique qu'il ne voulait pas que son silence soit interprété comme ''une indifférence aux problèmes des Sénégalais''.

 

 

Pour l'heure, c'est mystère et boule gomme autour de la destination de l'ancien ministre. Qui semble donner les mêmes chances à Idrissa Seck, Macky Sall, Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse. Tous, dira-t-il, sont tous passés lui faire des avances, chez lui. Mais la présence de l’ex président du Conseil rural de Sangalkam, Oumar Guèye, est un signe que Assane Diagne serait en ''négociations très avancées'' avec le patron du parti Rewmi.

 

D’ailleurs, dans son adresse à ses militants, il n'a pas manqué de rappeler les brimades dont il a fait l’objet dans le PDS, au moment où Macky Sall en tenait les commandes. En atteste, selon lui, la privation de la carte de mandataire du parti aux élections législatives 2007, alors qu’il exerçait la fonction de président de la Fédération PDS de Bambey.

 

 

BABACAR DIOUF (correspondant à Bambey)

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