Acteurs et partenaires s'accordent pour une année scolaire apaisée
Les nombreux problèmes de l'école ont été débattus hier, dans la capitale du Nord, par les acteurs et partenaires du milieu scolaire. Sous la présidence du gouverneur adjoint chargé du développement, Modou Mamoune Diop, d'importantes recommandations ont été formulées pour que des solutions soient trouvées.
Quelques jours après l'ouverture officielle des classes, les acteurs et partenaires de l'école se sont réunis pour un comité régional de développement (CRD) de suivi de la rentrée scolaire 2023-2024. Une occasion que ces derniers ont saisie pour mettre sur la table les nombreux problèmes auxquels l'école fait face dans la région. Des obstacles qui ont pour noms déficit d'enseignants, abris provisoires, vétusté de certaines écoles, quantum horaire des enseignements-apprentissages, entre autres. Mais également les éventuels troubles politiques qui peuvent toucher l'école en cette veille d'année électorale.
Pour le président régional de l’association des parents d'élèves de Saint-Louis, si l’on n'y prend pas garde, la situation politique tendue peut basculer à tout moment dans l'espace scolaire et impacter négativement le quantum horaire des enseignements.
"Les acteurs et partenaires sociaux doivent être vigilants. On doit faire la distinction des milieux pour éviter des pertes d'heures à l'école. Ce qui aura des répercussions forcément sur les résultats des apprenants", a soutenu Mamadou Mamoudou Wone. Avant de poursuivre que l’année scolaire, c’est sur 900 heures, voire 1 200 heures à compter du premier jour de l’ouverture officielle jusqu’au 31 juillet. "Je souhaiterais que les parents d’élèves sachent que les heures commencent à se décompter dès la rentrée. Et chaque jour d’absence, c'est au moins 8 heures perdues dans le quantum horaire. Donc, faisons très attention aux éventuels troubles en cette année électorale", a insisté M. Wone.
Une brèche ouverte dans laquelle le gouverneur adjoint chargé du développement s'est engouffré pour alerter. Pour Modou Mamoune Diop, les parents d’élèves doivent sensibiliser leurs enfants pour qu'ils évitent de faire entrer la politique à l’école. "On sait que les échéances électorales ont souvent tendance à avoir des impacts sur les écoles. Raison pour laquelle nous avons discuté profondément de la question et formulé des recommandations pour que la situation politique n’ait pas d’impacts majeurs sur le déroulement des enseignements durant l’année scolaire", a déclaré M. Diop.
La rencontre a été aussi une tribune pour les participants d'échanger sur d'autres points sensibles de l'école pour esquisser des pistes de solution. Pour le gouverneur adjoint de la région de Saint-Louis, il faut améliorer les conditions d'enseignements-apprentissages. "Nous avons abordé plusieurs questions pour que l'année scolaire se passe dans d'excellentes conditions. Des recommandations ont été faites et seront suivies. Nous avons discuté de la situation de déficit d’enseignants, parce que dans certaines zones, il y a énormément de départs d’enseignants qui n’ont pas été malheureusement remplacés à ce jour. Ce qui veut dire qu’il y aura certainement des écoles dans lesquelles on pourrait avoir des problèmes si des solutions ne sont pas trouvées à temps. Nous avons évoqué également la situation de la vétusté de quelques établissements scolaires, particulièrement dans la commune de Saint-Louis", a signalé Modou M. Diop.
Bien que l'éducation soit une compétence décentralisée, les collectivités locales ont brillé par leur absence lors de la rencontre. Une situation qui a été fortement dénoncée par Mafall Der, inspecteur intérimaire de l’académie de Saint-Louis.
IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS