De fortes pluies ruinent le plan Orsec
Dans la capitale du Nord, c'est tout le travail du plan Organisation des secours qui a été noyé après les pluies diluviennes de ce week-end.
Les importantes quantités d’eau tombées sur la ville en ce week-end ont fini d’inonder les points bas de Saint-Louis. Et ceci, au moment où les éléments du plan Orsec (NDLR : Organisation des secours) avaient déployé d’immenses efforts pour assainir ces quartiers à problèmes. En deux jours, plusieurs zones sont tombées dans un sinistre indescriptible alors qu'une dizaine de camions hydrocureurs venus de Dakar et déployés dans le cadre dudit plan avait terminé de pomper l’eau des zones basses. Au bout du compte, établissements scolaires, habitations et autres sites sont sous l’emprise des eaux pluie.
A Diamaguène, Pikine, Darou, Médina Marmiyal et Diaminar, la situation est plus que désastreuse. Des familles entières sont dans le calvaire, obligées de déguerpir ou contraintes d'affronter la situation sur place. A Darou Marmiyal et Diaminar, des familles sont délogées et recasées dans d’autres quartiers grâce à l'association Ligééy ngir suqali Askan wi, sous la conduite de Cheikh Moussa Camara dit Baye Camara. Ce dernier n’a pas lésiné sur les moyens pour apporter des camions hydrocureurs, du carburant et payer le loyer pour les sinistrés.
Les sapeurs-pompiers mobilisés sont assistés par des bénévoles, notamment les jeunes des Asc, pour dégager les eaux stagnantes. Le stade Me Babacar Sèye était même sur le point de fermer ses portes, n’eût été la mobilisation des Asc et des bonnes volontés qui tiennent à ce que le championnat populaire se poursuive. En colère, les populations ont dénoncé le «désintérêt» des autorités politiques et municipales. Le maire Bamba Dièye a été le plus critiqué. «Depuis le début de l'hivernage, nous n’avons pas aperçu la silhouette du maire, c’est un abonné absent, ce qui est contraire à ses engagements de la campagne électorale», soutient une sexagénaire à Diaminar.
En plus de l'absence des autorités, les quartiers inondés n’ont pas été désinfectés. C’est pourquoi les moustiques et les mouches y pullulent. Autre menace à prendre en compte, la crue du fleuve avec une cote d’alerte presque atteinte. En effet, l’eau s’est signalée dans les périphéries du quartier militaire de Bango. Dans le littoral gandiolais, le danger est manifeste. Des villages comme Doune Baba Dièye sont fortement menacés avec l'invasion des eaux...
FARA SYLLA
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