Un document opérationnel et stratégique en gestation
La capitale du Nord a abrité, hier, un atelier régional sur l’élaboration d’un projet de politique nationale d’urbanisme au Sénégal. Les acteurs locaux réunis autour du gouverneur adjoint chargé du développement, Modou Mamoune Diop, ont échangé sur les différents projets relatifs à l'urbanisme, l’habitat et le cadre de vie, en vue de doter les communes du Sénégal d’un document stratégique et opérationnel.
La mise en place d'une politique nationale d'urbanisme découle de la mise en œuvre du nouvel agenda urbain au niveau international. D'ailleurs, c'est dans ce sens et sur la base des rapports diagnostiqués qu'un projet de politique nationale d'urbanisme sera proposé pour être acté par le président de la République. Raison pour laquelle, a signalé le directeur du Développement urbain durable, de la Planification et de la Réglementation, Abdoulaye Diouf, les ateliers régionaux seront mis à profit pour évaluer depuis l'indépendance jusqu'à nos jours ce qui a été fait en matière de planification stratégique et opérationnelle.
"Le ministère de l'Urbanisme, du Logement et de l'Hygiène publique a mis en place un arrêté pour la formation d'un comité technique et d'un comité de pilotage pour l'élaboration d'une politique nationale d'urbanisation. D'où la nécessité de descendre dans chaque région pour recueillir des éléments d'information relatifs à l'urbanisme, l'habitat et le cadre de vie qui lui sont spécifiques", a déclaré Abdoulaye Diouf.
D’après lui, il s'agit de l'élaboration de plans directeurs d'urbanisme, de plans d'urbanisme et d'État et des chemins directeurs d'aménagement et d'urbanisme. "Les rencontres et les échanges entre acteurs permettront, à l'arrivée, de voir les opérations d'aménagement urbain, les zones d'aménagement concertées (Zac), les lotissements, les pôles urbains, la restructuration et la régularisation foncière. D'ailleurs, pour ce dernier point du foncier, il faudra également bien regarder", a-t-il ajouté.
Pour Abdoulaye Diouf, les orientations vont permettre de mettre en œuvre des programmes et projets d'urbanisme. "D'ici la fin de l'année 2023, le maximum du travail sera fait pour organiser le forum international qui sera présidé par le chef de l'État pour donner un signal fort en matière d'aménagement et d'urbanisme au Sénégal", a déclaré M. Diouf.
Concernant la région de Saint-Louis, il a été question de l'harmonisation des textes législatifs et réglementaires, la prise en compte de la sécurité foncière, de l'allègement des procédures, particulièrement celle des lotissements. À en croire le directeur du Développement urbain durable, de la Planification et de la Réglementation, dans le cadre du Programme national de planification et de gestion urbaine, si on ne planifie pas d'ici 20 ou 30 ans, toutes les collectivités territoriales auront des problèmes.
"Pour avoir un signal fort en matière de planification dans la mise en œuvre, on va se baser automatiquement sur les documents approuvés et opposables au tiers, pour avoir une cohérence dans le développement de chaque collectivité territoriale", a déclaré Abdoulaye Diouf.
IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS