Les spécialistes échangent sur les défis
L’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts) a abrité, ce vendredi 22 mars, les réunions du Comité régional du Conseil international des sciences (Csi) et du Bureau régional pour l’Afrique. Les spécialistes ont partagé les expériences et échangé sur le rôle des sciences et techniques dans le développement de l’Afrique.
‘’Technologies innovantes et émergentes : un changement de paradigme dans la pratique de la science contemporaine en Afrique’’, est le thème choisi par le Comité régional du Conseil international des sciences (Csi) et le Bureau régional pour l’Afrique (Rao) pour disserter sur le rôle de la science dans le développement du continent. Au cours de cet atelier qui a réuni des chercheurs venus de toute l’Afrique, les problématiques liées aux domaines de la technologie, de l’innovation et de l’intelligence artificielle ont été longuement abordées. Les différents panelistes ont identifié les acquis et tracé les perspectives.
‘’C’est un panel de haut niveau organisé en collaboration avec l’Union africaine. La science est pluridisciplinaire, multisectorielle. Il est donc important de faire en sorte que les scientifiques puissent se retrouver, et c’est le but de l’atelier de Dakar. Durant cette rencontre, on veut voir ce qu’il faut utiliser comme technologie pour pouvoir relever un certain nombre de défis. Nos travaux vont porter essentiellement sur trois domaines, à savoir la santé, l’agriculture et la science en général’’, a expliqué le Pr. Doudou Ba, Président de l’Ansts. Qui précise ‘’qu’il y a beaucoup d’opportunités, mais malheureusement elles ne sont pas utilisées. Les académies et les associations de science sont là pour pouvoir former, informer, sensibiliser et faire en sorte que les résultats de la recherche puissent être utilisés à bon escient’’. A cet effet, l’Académie nationale des sciences et de la technologie du Sénégal a pris l’initiative d’informer, former et sensibiliser les jeunes sur la nécessité d’embrasser les sciences et les techniques.
Les défis des sciences sur le continent
Dans sa présentation, le président de l’Ansts a également insisté sur les opportunités qu’offre la science dans les domaines de l’agriculture et de la santé. ‘’Les conclusions de nos recherches ont montré qu’on peut utiliser la technologie pour relever le défi de l’agriculture, de la santé et des sciences. Pour l’agriculture, l’utilisation des drones peut apporter des solutions à certains problèmes. Dans le domaine de la santé, les dispositifs génétiques peuvent être utilisés pour lutter contre certaines infections comme la malaria. Ce sont des avancées importantes que l’Afrique doit s’approprier pour son développement’’, a-t-il déclaré.
Pour Daniel Nyanganyura, Directeur régional du Conseil international des sciences (Isc), le financement et le manque d’harmonisation constituent les freins majeurs pour le développement de la science en Afrique. ‘’Les sciences sont très importantes et nous essayons de les promouvoir au niveau mondial, mais aussi régional. En Afrique, les financements sont disponibles, mais ils ne sont pas priorisés dans l’émergence des nouvelles technologies. Il y a également le fait que nous n’avons pas harmonisé les sciences pour savoir qui travaille sur quoi et où’’, a-t-il regretté.
Pour relever ces défis, les scientifiques africains ont proposé des solutions. ‘’Nous travaillons avec certains organismes tels que les organisations d’aide au développement pour voir comment arriver à bien harmoniser le financement en Afrique. Nous essayons aussi de regrouper les scientifiques qui travaillent sur le continent pour voir comment travailler ensemble. Nous collaborons avec des experts et des scientifiques, à travers les différentes régions, pour voir comment harmoniser les sciences et les techniques en Afrique’’, a-t-il ajouté.
ABBA BA