Les 250 000 impactés du TER prêts à la confrontation
Dans le combat pour obtenir de bons sites de recasement et des indemnités équitables, les impactés du Train Express régional ont décidé de changer de tactique et d’opter pour la confrontation.
Depuis 2 ans, les 250 000 impactés par les travaux du Train express régional (TER) de Pikine, Thiaroye, Keur Massar et Rufisque réclament des sites de recasement et des indemnités. Hier, en marge d’une rencontre organisée à Pikine, le Collectif national des impactés du TER (CNI-TER) a décidé de changer de fusil d’épaule et de faire face à l’actuel régime qu’il accuse de ‘’saboter’’ les prix des indemnisations jugés dérisoires. Les prix qu’on leur propose, fulminent-ils, varient entre 2,8 millions et 13 millions. Une somme qui ne leur permet même pas de payer un autre terrain.
Présent à cette rencontre, Thiat du mouvement Y en a marre souligne qu’il urge de descendre dans la rue. Il préconise la confrontation. ‘’Il n’y a pas à chercher midi à 14h, c’est un combat que la négociation ne va pas gagner. Il faut descendre dans la rue et faire face à ce gouvernement’’, a laissé entendre le rappeur. Le président des justiciables du Sénégal, Babacar Ba, est de cet avis. Seulement, il appelle au respect des lois et règlements pour gagner ce pari de la confrontation.
‘’Le TER et la bourse de sécurité nationale pour avoir un second mandat’’
Le leader du PASTEF de dire que le ‘’TER n’est pas une opportunité, encore moins une chance pour le pays. Et que l’urgence était ailleurs’’. Ousmane Sonko a rappelé que le prix du TER n’est pas les 568 milliards annoncés, mais, qu’il culmine à plus de 1 200 milliards F CFA. C’est pourquoi, concernant les indemnités, il demande le respect des normes internationales. ‘’Il faut qu’on gagne cette bataille. J’en appelle à la synergie de toutes les couches sociales, de la classe politique, des mouvements citoyens et des familles religieuses. Je vous annonce aussi que tous les objets de ce TER seront fabriqués en France. La seule chose qui peut poser un problème à ce projet, c’est la libération des emprises. Le Chef de l’Etat compte sur le TER et la bourse de sécurité nationale pour avoir un second mandat’’, a dit l’honorable.
Selon le politique, il y a un gouvernement de confrontation dans ce pays. ‘’Maky Sall, il faut avoir de la pitié pour la population. Mais nous la population et surtout vous les victimes, il faudra que vous soyez soudés, sinon le combat risque d’être difficile. Ils vont essayer de vous diviser, de vous corrompre, mais soyez unis. De mon côté, je vais mener le combat au niveau de l’Assemblée nationale. Je le fais, car j’ai l’intime conviction que la vérité est avec vous’’, a conclu Sonko.
CHEIKH THIAM