Le Haut conseil du dialogue social entre en jeu

Après une manifestation réprimée par les forces de l’ordre et l’arrestation de 25 manifestants, les ouvriers de Twyford exigent la liberté de leurs collègues avant toute négociation. La présidente du Haut conseil du dialogue social se propose de faire une médiation auprès de la direction générale.
Alors que la situation s’est aggravée entre la direction de l’usine de fabrication de carreaux et ses ouvriers qui sont en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail, la présidente du Haut conseil du dialogue social a décidé de jouer pleinement son rôle dans cette affaire.
Interrogée sur cette question, en marge de la 22e Assemblée plénière de l’institution qui se déroule à Saly Portudal, Innocence Ntap Ndiaye a annoncé qu’elle fera une médiation en vue de trouver une solution à une situation qui perdure. ‘’Je compte m’adresser à la direction générale… Nous n’allons pas manquer de les saisir au terme de notre session ou même pendant les travaux’’, a laissé entendre la présidente du HCDS.
Elle ajoute : ‘’Depuis quelque temps maintenant, nous avons eu écho des difficultés de ces travailleurs. Nous avons même, par le biais de l'Inspection du travail, essayé de voir si une conciliation pouvait être faite. Mais apparemment, ça ne marche pas et la direction mérite d’avoir une écoute attentive par rapport aux doléances des travailleurs.’’
A en croire la présidente, ‘’avant d’arriver ici, j’ai reçu un appel de ces travailleurs qui m’ont demandé de faire quelque chose très rapidement, parce que la tension monte dans cette entreprise. Avant cela, j’ai eu écho de la situation de l’entreprise dont j’exhorte la direction générale à tout mettre en œuvre pour que cette entreprise puisse retrouver la sérénité.’’
Pour Mme Ndiaye, il est clair que les travailleurs ont également été impactés par la crise. ‘’Donc, estime-t-elle, il n’est pas normal que dans une situation difficile, que les populations de manière générale sont en train de vivre, que des travailleurs au sein d’une entreprise subissent des situations d’exactions’’.
Notons qu’actuellement 25 de ces ouvriers ont été arrêtés par les forces de l’ordre, lors d’une manifestation qui a viré à des échauffourées avec les forces de l’ordre, en début de semaine. D’ailleurs, cinq parmi les personnes interpellées sont déjà placées sous mandat de dépôt. Selon nos sources, elles sont poursuivies pour entrave à la liberté du travail, destruction de biens d'autrui et publics. Les autres travailleurs ont exigé leur libération avant toute négociation.
IDRISSA AMINATA NAING