Publié le 5 May 2025 - 19:35
Subvention ADEPME

La vérité des faits

 

Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) se félicite de l’appui que l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME) a octroyé à douze (12) entreprises de presse le samedi 3 mai 2025, dans le cadre du Programme d’appui à l’accélération industrielle, à la compétitivité et à l’emploi (PAAICE) financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) depuis décembre 2021. C'est à l'instar du programme ETER de la Banque mondiale. Cette subvention représente un véritable souffle de relance pour des entreprises en difficulté depuis près d’un an.

Le processus d’accompagnement a démarré en octobre 2024 avec une rencontre tripartite patronat de presse/équipe projet ADEPME/Cabinets Ibrahima Touré (ITO) et Alioune Touré (ATO). Les discussions ont porté sur la mise en œuvre d’un programme de restructuration axé sur plusieurs volets : la protection de l’entreprise face à ses créanciers publics ou privés, la relance et le développement de ses activités, la mobilisation de financements et de subventions, ainsi que la digitalisation des outils et processus de production de l’entreprise de presse

Le financement de l’ADEPME entre dans le cadre de son portefeuille «Fonds à frais partagés» et porte sur 75% de la subvention totale. Chacune des 12 entreprises concernées devra libérer, selon l’article 3 de la Convention, sa quote-part de 25% avant d’accéder à l’allocation. Aucun fonds n'a pour l'heure été versé aux entreprises tant que les 25% ne sont pas mobilisés et consommés.

Le CDEPS exprime sa profonde gratitude à l’ADEPME, qui a su reconnaître que les médias font pleinement partie du tissu économique national et traversent, à l’instar d’autres PME, de grandes difficultés.

À aucun moment, le ministère de la Communication ne s’est impliqué dans le processus de cette initiative. Nous dénonçons avec fermeté cette tentative de récupération malveillante, motivée par la volonté manifeste de manipuler l’opinion et de discréditer les responsables d’entreprises de presse.

Il convient de rappeler que l’ADEPME est intervenue dans plusieurs secteurs pour soutenir la restructuration et la relance d’entités économiques, sans que cela ne donne lieu à un tel battage médiatique.

Au lieu de jouer son rôle de soutien et de représentation en période de crise, le ministère de la Communication contribue à fragiliser davantage les entreprises de presse. Depuis sa prise de fonction, M. Alioune Sall n’a jamais procédé à la distribution du Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP). En 2024, il a volontairement ralenti la procédure, entraînant le reversement du budget alloué au FADP au Trésor public. Contrairement à ce que laisse entendre le directeur de la Communication, ce montant est loin d’être perdu. Une loi de finances rectificative peut permettre sa récupération.

Par ailleurs, le ministère vient d’annoncer, en ce cinquième mois de l’année 2025, une réforme précipitée et unilatérale du décret portant sur le FADP, sans aucune concertation avec les professionnels du secteur. Cela, alors même que le CORED est en sommeil et que la Commission de la Carte nationale de Presse n’a pas délivré de cartes professionnelles depuis plus d’un an.

Le ministère de la Communication semble se complaire dans les effets d’annonce, au détriment des véritables urgences du secteur

Par ailleurs, le CDEPS informe l’opinion que ses avocats ont déposé le vendredi 2 mai 2025, le recours en référé à la Cour suprême pour une suspension des assignations de «cessation immédiate de parution ou de diffusion». Il est aussi prévu d’attaquer dans le fond l’arrêté du ministre de la Communication

 

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