Ainsi, les violences électorales ont fini par faire un mort. Et le moins qu’on puisse dire, est que la coalition Benno Bokk Yaakaar est dans tous les mauvais coups. Ces actes de violence sont le fait de responsables locaux irresponsables et zélés qui jouent les caïds et veulent installer la peur dans le cœur de leurs adversaires. Ce faisant, ces responsables de toutes obédiences ne font que reproduire les mêmes pratiques qui ont perdu, il y a 7 ans, l’ancien régime.

Cette arrogance et ce manque de jugement qui insupportent les populations, sèment la haine et entrainent le rejet. Pour parodier l’adage, nous dirons : ‘’Chassez la bêtise, elle revient au galop.’’ Depuis le début de la campagne, cette tragédie pendait au nez. Après un début plutôt calme, les accrochages sont allés crescendo jusqu’à aboutir à ces pertes en vies humaines. Jusqu’ici, les forces de l’ordre avaient pu intervenir à temps. Mais n’étant pas dotés du don d’ubiquité, il fallait bien qu’on en arrive à cette tragédie.

Aujourd’hui, à moins que les plus hautes autorités n’interviennent et que les chefs religieux et coutumiers ne prennent la parole pour mettre le holà, on ne voit pas comment les choses vont se tasser. Car les esprits s’échauffent, à mesure qu’on approche du scrutin. La violence appelant la violence, la course à ‘’l’armement’’ va empirer. Les images de sbires armés de machettes et les scènes d’’’Intifada’’ à Tambacounda sont terribles pour notre démocratie.

Ainsi, le constat est que dans cette quête frénétique d’occupation du terrain, l’intolérance fait son nid et la violence prend racine, au grand détriment du bon sens et de la démocratie. Oubliant qu’il y a eu une vie après la campagne électorale. Il faut tout simplement refuser de céder la place à la bêtise.