Serena Williams s'en sort
Il y a la vraie Serena Williams et la fausse. Sa victoire (6-1, 2-6, 7-5 en 1h54') contre Yaroslava Shvedova montre encore les inconstances de la 6e mondiale. La vraie se transcende dans les moments chauds à l'image de sa fin de match. La fausse tombe dans la léthargie à l'instar de son deuxième set. Comme lors de son match précédent face à Zheng Jie, elle joue avec le feu et tient avec son mental, son service (12 aces, 63% de premières balles) et une certaine fébrilité adverse.
Ses moments forts suivent son jeu de jambes. Agressive et mobile, elle tient la Kazakhe pendant tout le premier set. Mais la timidité de la 65e mondiale s'efface au fil du match et Yaroslava Shvedova prend progressivement le contrôle du terrain. Conquérante, elle prend de vitesse son adversaire. Statique, Serena Williams subit et se retrouve en difficulté.
Serena Williams, championne du money time
Dans l'adversité, l'ancienne numéro 1 mondiale n'est jamais aussi dangereuse. A 4-4 (0-40), elle laisse échapper trois balles de break et la pluie revient. Elle ne bronche pas, débute son jeu par un ace et le finit par... un ace. Le message est clair. La Kazakhe a enlevé ses lunettes, mais elle voit bien la stature de son adversaire. Résultat : deux fautes, deux doubles fautes et un break à 5-5. Yaroslava Shvedova a craqué, Serena Williams s'est transcendée dans les moments clés. Dans les tribunes, Scottie Pippen applaudit en connaisseur du money time. C'est bien toute la différence entre une championne et une excellente joueuse.
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