Publié le 4 Dec 2014 - 16:51
TRAFIC D’ARMES EN AFRIQUE

Environ 80 000 kalachnikovs en circulation depuis la chute de Kadhafi

 

80 000 kalachnikovs sont en circulation dans la zone saharienne, depuis la chute du président libyen Mouammar Kadhafi. La révélation a été faite hier par Jacques Seckène Ndour, coordinateur de projet à l’ONUDC qui faisait le point, lors d’un séminaire sous-régional sur le trafic des armes.

 

« La lutte contre la criminalité transnationale organisée et le terrorisme : Quelle offre de formation initiale pour les magistrats ?» C’est le thème du séminaire que le Réseau africain francophone de formation judiciaire (RAFJ) a ouvert hier, à Dakar. Coordinateur de projet à l’ONUDC, Jacques Seckène Ndour a fait le point sur le trafic des armes en Afrique. D’emblée, il a indiqué qu’il est difficile d’avoir des statistiques, ceci d’autant que lors de la dernière étude sur la situation des armes, seuls 10 pays africains y ont participé. Ce dont il est sûr, il y a une tendance alarmiste, car la zone africaine est « autosuffisante » en armes. Il s’y ajoute qu’il y a une tendance à la confection d’armes artisanales, sans compter la chute du président libyen, Mouammar Kadhafi qui a accentué les craintes.

A en croire Jacques Seckène Ndour, 80 000 kalachnikovs circulent dans la zone sahélienne. Face à cette menace grandissante sur la prolifération des armes, le coordonnateur a insisté sur la nécessité de procéder à un marquage des armes pour faciliter leur identification et traçabilité. A ce niveau, le coordinateur a déploré l’absence d’une volonté politique des Etats africains dans ce sens. Parce que d’après ses indications, une machine de marquage coûte moins de 5 millions de francs CFA. Sur sa lancée, le fonctionnaire des Nations unies a estimé que la problématique de la menace terroriste ne doit pas maquiller la défaillance des Etats. M. Ndour a en outre insisté sur la nécessité pour les pays d’avoir une base de données locale pour savoir exactement le point sur les armes en circulation.

Il a aussi exhorté au renforcement et à l’harmonisation des cadres législatifs, mais aussi à la création et l’optimisation des structures de lutte contre le trafic des armes. Le coordinateur n’a pas manqué d’inviter les Etats à établir des liens entre les différentes formes de criminalité que sont le trafic d’armes, le blanchiment, le trafic des drogues.

Pour le secrétaire général du ministère de la Justice, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, « la seule réponse efficace et adaptée réside dans l’agrégation des efforts, à travers une coopération sous-régionale et internationale dans tous les domaines ». Car, pour le directeur adjoint du RAJF, Badara Alou Coulibaly, la lutte contre ces crimes (trafic drogue, terrorisme…) est une cause commune qu’aucun pays ne peut combattre seul. Ce combat passe, selon le représentant de l’Organisation de la francophonie, Michel Carrié, par la formation initiale des magistrats.

FATOU SY

 

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