Publié le 11 Mar 2021 - 00:55
UN SEUL POSTE DE SANTÉ POUR 18 MILLE HABITANTS

Le maire de Tankanto-Escale sollicite l’intervention de l’Etat

 

La commune de Tankanto-Escale souffre d’un manque criard d’infrastructures sanitaires. Avec une population de 18 mille habitants, Tankanto-Escale n’a qu’un seul poste de santé, ce qui est loin des normes de couverture sanitaire fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui exige un poste de santé pour 5 000 à 10 000 habitants. Le maire de ladite localité, Abdoulaye Sow, déplore cette situation et sollicite de l’Etat la construction d’autres postes de santé.

 

La commune de Tankanto-Escale se doit de répondre aux normes de couverture sanitaire exigées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui demande un poste de santé pour les collectivités qui comptent entre 5 000 et 10 000 habitants. La commune, distante de 17 km de Kolda, sa capitale régionale, ne dispose que d’un seul poste de santé pour 18 mille âmes. Un déficit énorme en infrastructures sanitaires au niveau de cette collectivité territoriale.

‘’La santé est aujourd’hui une compétence transférée aux collectivités locales. Ce qui fait que nous comptons sur nous-mêmes pour résoudre cette question des infrastructures qui est de notre responsabilité. Malheureusement, cette commune a des ressources limitées. Donc, il faudrait que l’Etat continue à appuyer la construction des postes de santé dans les communes comme la nôtre’’, explique le maire Abdoulaye Sow.

Il poursuit : ‘’Certaines ONG et les partenaires extérieurs pourraient aussi participer à la construction de ces postes de santé et aider ainsi à combler le déficit. L’Etat seul ou la mairie ne peut pas répondre à tous les besoins des populations, car ils sont énormes.’’

Les pathologies les plus fréquentes dans la commune

En dehors du contexte pandémique de la Covid-19 que nous connaissons, c’est le paludisme qui vient en tête des affections, surtout pendant l’hivernage, avec un taux compris entre 35 et 40 %. Mais grâce aux efforts réalisés par le Programme national de lutte contre le paludisme, ce taux a chuté, ces dernières années. Il tourne autour de 15 à 20 % actuellement. Il y a également les infections respiratoires (virales), rhume et pneumonie de même que les dermatoses qui sont très fréquentes dans la zone. Enfin, les maladies diarrhéiques, qui sont liées aux problèmes de l’accès à l’eau, dans un contexte où les populations ne disposent pas d’un nombre suffisant de latrines.

LUTTE CONTRE LES ACCOUCHEMENTS A DOMICILE 

Tankanto Escale, la bonne élève

La bataille contre les accouchements à domicile sans assistance médicale est en train d’être gagnée, dans la commune de Tankanto Escale. Ils ont fortement baissé, grâce aux campagnes de sensibilisation menées par les techniciens de la santé, les relais et les ‘’badiénou gokh’’. ‘’Il y avait tellement d’accouchements à domicile, dans la commune de Tankanto Escale. Lorsque je suis arrivé ici, le poste de santé enregistrait sept à dix accouchements par mois. Aujourd’hui, il enregistre une vingtaine jusqu’à une trentaine d’accouchements par mois’’, se réjouit l’infirmier chef de poste de santé de la commune.

Selon Abdoulaye Baldé, ‘’tout ceci a été rendu possible grâce aux efforts des 29 relais, des ‘badiénou gokh’, des ASC, entre autres, qui mènent, chaque fois, des campagnes de sensibilisation sur les conséquences des accouchements à domicile, à travers des causeries, des visites à domicile, des entretiens individuels. Ce qui nous a permis de réduire considérablement les accouchements à domicile dans la commune de Tankanto Escale qui compte 18 mille âmes’’. 

En plus, le poste de santé de la commune de Tankanto Escale, qui polarise 32 villages, ne souffre pas d’un manque de personnel. ‘’Nous sommes trois techniciens de santé, deux infirmiers (un infirmier chef de poste et son adjoint) et une sage-femme. Le poste de santé est ouvert 24 h/24, 7 j/7 et 12 mois/12’’, dit-il.

Aujourd’hui, le seul souci des spécialistes de la santé de cette commune est la pandémie du coronavirus qui a fait que certains patients refusent de s’y rendre pour se faire soigner.

NFALY MANSALY

 

 

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