Publié le 6 Jun 2014 - 16:26
VIOL, PÉDOPHILIE ET DÉTOURNEMENT DE MINEURE

 M. Thialla risque 5 ans de prison pour avoir violé «sa sœur» 

 

M. Thialla risque de passer ses 5 prochaines années en prison. Il est poursuivi pour viol sur la petite S. Samb qui le considérait comme son propre «frère».
 
 
M. Thialla et S. Samb vivent dans la même concession et se considèrent comme frère et sœur. C'est pourquoi, le mercredi 23 avril 2014, lorsque le jeune homme appelle l'adolescente pour lui entretenir de quelque chose, elle ne se doute de rien. Une fois dans la chambre, M. T commence par lui faire des caresses, la déshabille et abuse d'elle. Ensuite, selon la jeune fille de 16 ans, il lui intime l'ordre de ne rien dire. 
 
Paniquée, la fillette se tait. 15 jours plus tard, M. Thialla la convoque dans la salle de classe où il loge pour satisfaire une fois de plus sa libido. Mais cette fois-ci, S. Samb refuse et sort précipitamment. Elle croise, dans sa course, sa sœur qui se met à la questionner. Elle finit par raconter sa mésaventure, le lendemain.  Sa grande sœur s'en ouvre à sa mère et M. Thialla est vite arrêté. Interrogé, il raconte avoir bien entretenu des rapports sexuels avec la fillette. 
 
Mais hier, devant la barre, il est revenu sur ses déclarations. C'était sans compter avec le témoignage de S. Samb, qui, d'une voix tremblante, a tant bien que mal tenté de raconter ce qui s'était passé. «Je le considérais comme mon frère, c'est pour cela que je ne pouvais pas me douter de ce qu'il allait me faire». Essuyant ses larmes, elle a révélé qu'elle avait très peur d'en parler à ses parents quand il l'a menacée.
 
M. Thialla a continué à nier : «J'ai dit être l'auteur de ce viol, car c'est le commissaire qui m'en a donné l'ordre», a-t-il répliqué. Très affecté par la tournure des événements, le père de la victime qui est le tuteur du prévenu, a répondu au juge qui voulait savoir s'il réclamait quelque chose : «J'avais déjà manifesté mon désistement. Mais, on m'a fait savoir qu'en matière de viol, c'est pas un motif suffisant pour ne pas juger le prévenu».
 
Le substitut du procureur de dire que même s'il y a un désistement de la part de la partie civile, les faits sont  graves et qu'il faut penser aux droits de la victime et aux conséquences d'un tel acte. Il a requis 5 ans de prison ferme à l'encontre de M. Thialla. Considérant cette peine trop lourde, Me Ousseynou Faye s'est dit convaincu que son client n'a pas touché la victime. Dénonçant des zones d'ombres dans cette affaire, il a plaidé la relaxe de son client, au bénéfice du doute. Le délibéré est prévu le 12 juin prochain. 
 
 
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