Une plainte plane sur la tête de la garde rapprochée du PM
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Le leader du Club ‘’Macky libérez Karim’’ a prévu de déposer aujourd’hui une plainte contre la garde rapprochée du Premier ministre Aminata Touré qu’il accuse de l’avoir bastonné et injurié.
Le Club ‘’Malik’’ (Macky libérez Karim) n’entend pas laisser passer la violence dont leur leader Ibrahima Mbodj a été victime lundi dernier, lors de la visite à Guédiawaye du Premier ministre Aminata Touré. Ibrahima Mbodj a tout simplement décidé de porter plainte contre la garde rapprochée de Mme Aminata Touré accusée de voies de faits et d’injures publiques. C’est aujourd’hui même que la plainte sera déposée sur la table du procureur de la République.
Selon Me Mbaye Jacques Ndiaye, conseil du plaignant, la plainte vise X. Dans son exposé des faits, le plaignant explique que son seul tort a été de scander ‘’au nom de la liberté d’expression’’ ‘’Macky libérez Karim’’, le 19 mai, lorsque le PM s’est rendu à Guédiawaye Wakhinane, plus exactement au quartier Cheikh Gawane, pour une visite de chantiers des ouvrages destinés à la prévention contre les inondations.
Donc à cause de son acte, poursuit le document dont EnQuête détient copie, curieusement des gardes du corps de Mimi se sont jetés sur lui en le rouant de coups et l’injuriant avant de le jeter à quelques encablures des lieux. Ces faits, précise la plainte, ont été relayés le lendemain par une partie de la presse. C’est pourquoi, Ibrahima Mbodj et son conseil comptent citer certains journalistes comme témoins, même si par ailleurs, la victime assure être en mesure d’identifier ‘’ses agresseurs’’.
Quoi qu’il en soit, Me Ndiaye ‘’espère que cette affaire aura une suite’’. Parce que, se convainc-t-il : ‘’Nous sommes dans un État de droit’’. Il s’y ajoute, argue Me Ndiaye, que ‘’c’est la même chose que l’affaire Kambel Dieng et Kara Thioune, puisque des policiers ont violenté et injurié un citoyen’’.
L’affaire Kambel Dieng évoquée par la robe noire est relative à l’agression dont le journaliste sportif de la radio futur média avait été victime en juin 2008, au stade de Léopold Sédar Senghor. A la fin du match Sénégal-Liberia, comptant pour les qualifications Can-Coupe du monde 2010, le journaliste avait été tabassé par des policiers en civil munis de matraques électriques. Quant à Kara Makho Thioune de la West Africain Democracy Radio, il avait été menotté.
Les deux journalistes voulaient entrer dans la zone mixte pour des interviews après match. Désignés comme étant les bourreaux des journalistes, l’adjudant El Hadji Lamidou Dione, les gardiens de la paix Moussa Coulibaly et Mbaye Diouf avaient été inculpés et jugés pour actes de torture, de coups et blessures volontaires et d’entrave à la liberté. A l’issue du procès, seul l’adjudant Dione avait été condamné à un mois avec sursis pour coups et blessures volontaires sur Kambel Dieng. Le policier devait verser au journaliste des dommages et intérêts d’un montant de 750 000 FCfa.
FATOU SY