Publié le 7 Jan 2013 - 12:06
WADEGATE

Alioune Aïdara Sylla fixé sur son sort aujourd’hui

 

Les secrets de l’affaire Alioune Aïdara Sylla remontent à la surface. L’ancien député, président de la communauté rurale de Thilmakha, déféré au parquet en fin de semaine dernière, joue sa liberté ce lundi. Selon des sources proches de l’enquête, son face-à-face d’aujourd’hui avec le procureur pourrait se résumer en une question : «êtes-vous prêt à transiger ?»

 

En clair, le mieux qu’il peut espérer est une médiation pénale. Les motifs qu’on lui colle sont en effet très contraignants et s’il devait passer devant un juge d’instruction, celui-ci serait carrément lié et ne pourrait que l’envoyer à la citadelle du silence de Rebeuss. Entre autres «fautes» présumées, la justice reproche surtout à l’ancien député, missi dominici de l’ancien président Abdoulaye Wade, plusieurs infractions sur la réglementation des changes.

 

Quand on se promène avec autant d’argent (même non fiduciaire), la loi dispose que la déclaration est de rigueur. Ce qu’il n’a pas fait à son arrivée le jour de l’an à l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar, en provenance de Dubaï. Après son interpellation par la Police de l’Air et des Frontières, Alioune Aïdara Sylla a été longuement cuisiné par les enquêteurs de la DIC qui, naturellement, ont cherché à comprendre les tenants et aboutissants de cet énième «Wadegate». Pour rappel, les services de sécurité ont découvert sur lui des chèques émanant de Me Wade et avoisinant les 02 milliards 600 millions de F Cfa.

 

Ils ont également découvert une liste de «destinataires» de cette fortune ; pour cette raison, les anciens ministres d’Etat Samuel Sarr et Me Madické Niang ont été entendus à titre de témoin par les enquêteurs. Alioune Aïdara Sylla, ancien élu du Ps, a transhumé au Pds quelque temps après la victoire de Me Wade en 2000. Homme d’affaires réputé, il s’est fait connaître dans le secteur du BTP. Réputé discret, Me Wade en avait fait son porteur de valises et l’avait chargé de lui construire deux résidences à Kébémer et Touba. En retour, «Gorgui» l’avait «giflé» avec deux terrains de plus de 15 000 mètres carrés sur la Corniche-Ouest. Celle qui longe la prison de Rebeuss…

 

 

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