Un réseau d’élèves et étudiantes bissau-guinéennes démantelé
Le commissariat urbain de Ziguinchor a mis fin aux agissements de quatre élèves et étudiantes qui s’adonnaient à la prostitution clandestine dans cette ville de la Basse Casamance. Elles ont quitté la Guinée-Bissau, pour rallier Ziguinchor, le week-end dernier.
M. Nounich (24 ans), N. A. Bentou (21 ans), J. G. Correa (23 ans) et M. A. F. Hoffère (25 ans) sont des élèves et étudiantes bissau-guinéennes qui ont été déférées au parquet, depuis hier, par les limiers du Commissariat urbain de Ziguinchor, pour les délits de prostitution clandestine, non inscription au fichier sanitaire et social et défaut de carnet sanitaire. Nos sources renseignent que les enquêteurs ont exploité une information faisant état d’un réseau de prostituées. Ces élèves et étudiantes bissau-guinéennes devaient passer le week-end à Ziguinchor à racoler. Avec l’argent amassé, elles allaient repartir à Sao Domingo, après avoir acheté des marchandises.
C’est ainsi que les hommes du Commissaire Mamadou Diallo ont investi, dans la nuit du dimanche au lundi dernier, l’auberge ‘’MOULIN ROUGE’’ nichée dans le quartier Yamatogne où cette pratique semble prospérer. Sur place, les éléments de la brigade de recherche dudit commissariat se sont fait passer pour des clients. Dans la partie de l’auberge qui abrite les chambres de passe, ils ont trouvé trois filles bissau-guinéennes, qui ne parlent que le créole, attendant les clients. Les policiers ont été invités à regagner le 1er étage qui compte 6 chambres avec chacune une toilette intérieure où des préservatifs déjà utilisés jonchaient le plancher. Dans l’une d’elles, Les brigadiers ont surpris la quatrième fille en pleine action avec un client. Après les avoir interrompus, ils ont demandé aux jeunes demoiselles de présenter leurs carnets sanitaires. Ce que le quatuor a été incapable de faire. Ne disposant pas du sésame qui leur autorise à exercer le plus vieux métier au monde, elles ont été embarquées et conduites dans les locaux du commissariat.
Lors de leurs auditions, les quatre filles ont reconnu sans ambages les faits qui leurs sont reprochés. Elles ont affirmé qu’elles avaient l’intention de passer le week-end dans cette auberge pour chercher de l’argent. Avec les sommes gagnées, elles comptaient s’en servir pour l’achat des marchandises qui par la suite seraient revendues à Bissau ou Sao Domingo.
CHEIKH THIAM