Publié le 22 Jan 2025 - 17:16
ÉLARGI DE PRISON LE 31 DÉCEMBRE DERNIER

M. Diongue s’introduit tout nu dans la chambre d’une dame

 

À peine sorti de prison, Matar Diongue y retourne à cause de ses pulsions sexuelles. Le jeune homme, qui a bénéficié de la grâce présidentielle du 31 décembre, s’est introduit nuitamment dans la chambre d’une dame et s’est déshabillé, souhaitant entretenir des relations sexuelles avec elle.

 

M. D. n’en croyait pas ses yeux, en découvrant Matar Diongue tout nu dans sa chambre. Ce dernier voulait la contraindre à avoir des rapports sexuels, après avoir subtilisé son téléphone portable. L’intrus a été rapidement neutralisé et arrêté par les voisins alertés par la dame. Conduit au commissariat, il a été découvert qu’il venait à peine de sortir de prison. L’homme, qui devait purger une peine de six mois, avait bénéficié de la grâce présidentielle du 31 décembre 2024.

Jugé devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, Matar Diongue a contesté les faits de vol et d'outrage public à la pudeur qui lui sont reprochés. Âgé de 25 ans, ce mécanicien déclare que ce jour-là, après avoir été rejeté par son ancien employeur qui refusait de le réengager, il se pavanait dans les rues de Ouakam. Tout en niant le chef de vol qui lui est reproché, il admet avoir enlevé son pantalon dans la chambre de la plaignante et avoue avoir intimidé celle-ci pour qu’elle accepte d’assouvir ses désirs sexuels.

Cette attitude a poussé la juge à lui demander s’il est sain d’esprit ou s’il ne consomme pas de stupéfiants. Le prévenu répond par la négative et fulmine : ‘’Je ne fume que des cigarettes, particulièrement des Marlboro.’’ Cette réponse n’a guère convaincu la juge, qui lui a lancé : ‘’Vous savez très bien que la cigarette n’affecte pas la santé mentale. Vous devez fumer autre chose. Le pire, c’est que vous semblez ne pas mesurer votre acte, vu l’aisance avec laquelle vous parlez.’’

Du même avis que la juge, le maître des poursuites a signifié au prévenu, qui semble ignorer la gravité des faits qui lui sont reprochés, qu’il pourrait être poursuivi pour tentative de viol. Il lui a conseillé de demander à ses parents de cotiser pour lui afin qu’il épouse une femme. Sinon, a-t-il asséné, ‘’tu risques de comparaître devant la barre de la chambre criminelle’’. Il a ensuite requis l’application de la loi.

Malgré son mea culpa, Matar Diongue a été reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. Il a écopé d’une peine d’emprisonnement de deux ans ferme.

MAGUETTE NDAO

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