Les responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS) sont prévenus. Eux qui entendent manifester leur soutien à Karim Wade convoqué aujourd'hui par le procureur spécial de la Cour de répression de l'enrichissement illicite aux fins, dit-on, de lui servir une mise en demeure. Hier en conseil des ministres, Macky Sall a donné des ''instructions fermes'' au ministre de l'Intérieur, ''en vue d'assurer la sécurité et la quiétude des populations''. Il a ainsi mis en garde ''les fauteurs de troubles'' et exigé du général Pathé Seck la plus grande ''fermeté pour faire respecter la loi et l’ordre public''.

...Le PDS freine son ardeur

Las ! ''Après concertation avec des responsables du parti, et l’intervention de différentes autorités religieuses et compte tenu de l’amitié entre les peuples sénégalais et marocains et la visite de Sa Majesté le Roi Mohamed VI dans notre pays, le Parti démocratique sénégalais a décidé de limiter les manifestations prévues le vendredi 15 mars 2013 à seulement accompagner massivement le frère Karim Wade au parquet spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite''.

C'est ce qu'a décidé in fine le PDS, selon un communiqué, reçu tard hier, signé de son Coordonnateur général, Oumar Sarr. Mais il demande à ''tous les militants et responsables du parti de rester mobilisés et de préparer la résistance à l’oppression et la riposte aux harcèlements et acharnements de toutes sortes dans l’unique dessein de masquer l’incapacité du gouvernement de répondre aux préoccupations des Sénégalais''. Plus tôt pourtant, le porte-parole du PDS, Babacar Gaye, soutenait sur RFM que si la déclaration du pouvoir était destinée à démobiliser les militants : ''c'est peine perdue''. ''Nous ne fléchirons pas'', avait-il martelé.

Enquête