Publié le 2 Apr 2013 - 12:08
LEVEE DE L'INTERDICTION DE SORTIE DU TERRITOIRE

Les libéraux soutenus par Alioune Tine, Me Assane Dioma Ndiaye et Seydi Gassama

Alioune Tine est le responsable de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme

 

 

Les dignitaires du Parti démocratique sénégalais (PDS) ont le soutien de trois organisations sénégalaises de défense des droits de l'Homme sur leur lutte pour leur liberté de sortir du territoire national dans le cadre des enquêtes sur l'enrichissement illicite. La semaine dernière, ces responsables du PDS, dont Karim Wade et Oumar Sarr, ont été une deuxième fois interdits de quitter le pays à l'aéroport de Dakar.

 

Aussi le PDS a-t-il décidé de demander la suspension du Sénégal de la CEDEAO, dont la Cour de justice avait jugé la mesure d'interdiction illégale parce que non notifiée aux concernés. Et, dans un communiqué daté du 1er avril, reçu hier, la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre africaine des droits de l’Homme (Raddho) et Amnesty International section Sénégal (AI Sénégal) rament dans le même sens que les libéraux. Ces organisations ''tiennent à préciser qu’elles n’ont sans cesse appelé l’État du Sénégal à se conformer à la décision rendue par la cour de justice de la CEDEAO dans le cadre de l’interdiction de sortie du territoire de citoyens sénégalais et, au-delà, à toutes les décisions rendues contre l’État du Sénégal qu’elles lui soient favorables ou défavorables''.

 

Elles se disent ''plus que jamais soucieuses de la consolidation et de l’affermissement de l’État de droit dont la condition sine qua non de l’effectivité demeure la soumission de l’État au droit et au respect de l’intangibilité des droits fondamentaux de la personne humaine, plus particulièrement la présomption d’innocence et les droits de défense''.

 

Les dirigeants de ces organisations, Assane Dioma Ndiaye (LSDH), Alioune Tine (Raddho), Seydi Gassama (Amnesty International-Sénégal) de rappeler que la cour de justice de la CEDEAO est un outil ''d’une grande importance pour les citoyens de l’espace CEDEAO qui ne disposent pas dans leurs pays respectifs de juridictions habilitées à statuer en matière de droits humains''. Ils ajoutent que son existence ''ne saurait être aujourd’hui compromise du seul fait de l’arrêt en question rendu contre l’État du Sénégal dans l’affaire dite de la procédure des biens mal acquis''.

 

 

 

 

Enquête