Un hommage au fondateur et une réflexion sur le développement endogène
Hier, Dakar a accueilli la célébration des 18 ans du ‘’Réussir magazine’’. Une publication qui s’est imposée comme une référence incontournable dans le monde des affaires au Sénégal. À cette occasion, un panel a été organisé autour du thème ‘’Le Sénégal à l’heure du développement endogène : les principaux leviers d’une rupture systémique’’.
Le 18e anniversaire du magazine ‘’Réussir magazine’’ n’a pas été qu’une simple célébration, hier. En effet, l’événement a également été l’occasion de rendre un vibrant hommage au fondateur feu Baye Dame Wade, en reconnaissance du magazine, de sa vision et de sa contribution au paysage économique et médiatique du pays. La directrice du magazine, Khady Ciss, est revenue avec nostalgie sur cette aventure qui a débuté en 2006. ‘’Quand on créait ‘Réussir’ avec Baye Dame en 2006, l'idée était de créer un cadre d'échanges pour permettre aux acteurs de l'économie d'avoir un cadre approprié pour échanger, pour s'encourager mutuellement, pour se développer surtout’’, soulignant que dix-huit ans plus tard, cet outil d’échange et de réflexion économique célèbre un anniversaire marquant. ‘’Dix-huit ans aujourd'hui, je pense que ‘Réussir’ est encore dans son rôle de catalyseur, dans son rôle d'accompagnateur, dans son rôle de fédérateur, mais surtout dans son rôle de promoteur de l'écosystème financier et entrepreneurial’’, a déclaré la DG.
D’après elle, ces 18 ans symbolisent la maturité et l’impact de ‘’Réussir magazine’’ sur l’écosystème entrepreneurial sénégalais et africain. Dans le même sens, elle est revenue sur la mission première de ‘’Réussir magazine’’ qui est de fédérer et d’accompagner. Depuis sa création, le magazine s’est imposé comme un acteur clé dans le paysage médiatique économique. Son objectif, d’après la DG, a toujours été d’offrir un cadre aux acteurs de l’économie pour échanger, s’encourager mutuellement et bâtir ensemble. ‘’Dix-huit ans, c'est encore l'âge d'avoir des projets et ‘Réussir’ va encore faire ce qu'il faisait, ce qu'on fait de mieux (…) créer des débats économiques intéressants’’, dit-elle. En effet, ‘’Réussir Magazine’’ veut jouer un rôle de catalyseur et de promoteur, une fonction qui s’est enrichie au fil des ans.
À cet effet, un panel réunissant les principaux acteurs de l’économie sénégalaise a permis de discuter de l’Agenda 2050. Le choix de la thématique ‘’Le Sénégal à l’heure du développement endogène : les principaux leviers d’une rupture systémique’’, a permis d’élargir les discussions, d’explorer de nouvelles solutions et de mobiliser encore davantage de parties prenantes autour des enjeux liés à l’Agenda 2050. Cette rencontre a mis en avant des questions sur la gestion des projets, la mise en place des stratégies afin d’identifier les mécanismes pour garantir un financement adéquat et s’approprier une vision ambitieuse du développement économique et social.
Une réflexion sur le développement endogène
De ce fait, le panel s’est tenu sous la direction du président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), Adama Lam. Après avoir salué l’engagement de l’épouse du fondateur de ‘’Réussir Magazine’’, Khady Ciss, pour le maintien dans la publication malgré les défis de la presse sénégalaise, il est revenu sur les points clés abordés autour de cette discussion. ‘’’Réussite Magazine’, c’est le seul magazine qui a pu tenir tête dans ces difficultés, lance-t-il avant de revenir sur le panel. Nous avons eu effectivement, autour de cette réflexion, à parler du développement endogène et des leviers sur lesquels on peut s'appuyer pour une réalisation de cette approche systémique de notre économie’’, a-t-il déclaré.
Ainsi, des panélistes de renom ont partagé leurs analyses sur l'endogénéisation de l’économie sénégalaise, tout en explorant des pistes pour combler les insuffisances et renforcer la compétitivité du secteur privé. ‘’Nous avons eu aussi le secteur privé qui a pu relever les insuffisances à combler pour qu'on soit performant. Nous avons également eu le représentant du ministre de l'Industrie et du Commerce, Amadou Guèye, directeur général de l’Aprosi, qui a aussi apporté des précisions et la disponibilité de l'État à accompagner pour que le secteur privé puisse prendre sa place dans ce processus de projet de rupture systémique au plan économique, pour que notre pays prenne son envol et se développe définitivement’’
En outre, l’objectif de ce panel et des intervenants était d’arriver à suggérer des propositions stratégiques pour propulser le Sénégal vers une croissance inclusive et durable.
Toutefois, le président de la Cnes a également souligné le rôle central de la presse, qu’il a qualifiée de "quatrième pouvoir" dans la veille, dans l’éveil de la démocratie et dans la vulgarisation des modèles économiques. "La presse doit continuer à interpeller notre jeunesse sur les actions nécessaires pour assurer le développement du pays", a-t-il affirmé.
En effet, il était important, d’après les discussions, de tenir un discours cohérent et mobilisateur pour une population majoritairement jeune. ‘’Il faut qu’on sache ce qu'il faut faire pour que le pays avance, parce que nous avons une population très jeune. C’est donc ça le sens de cette rencontre’’, a-t-il conclu.
Soulignons que pour ces 18 ans, il a été annoncé par la directrice du magazine que dorénavant, ce genre de rencontre, ‘’Réussir’’ va les organiser tous les mois. ‘’Tous les mois, à chaque sortie d'un numéro, on aura un débat économique qui va réunir des acteurs d'un secteur’’.
Thecia P. NYOMBA EKOMIE