L'UEMOA compte trouver 2 000 milliards en Asie
Le financement de l'économie des pays qui ont en partage le Franc Cfa et regroupés au sein de l'Uemoa est un vaste chantier qui nécessite de nouvelles stratégies et surtout un financement innovant.
Financer l'économie des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est un vaste chantier qui ne rebute pas le nouveau collège de commissaires de l'institution. Selon son président Cheikh Hadjibou Soumaré, ''les moyens classiques bilatéraux et multilatéraux ont montré leurs limites'' et que le mot d'ordre est d'aller vers ''un financement innovant''. ''Nous sommes en train de travailler à amener d'autres partenaires d'autres régions, notamment l'Asie, à adhérer à notre programme économique régional'', a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse.
À ce propos, poursuit l'ancien Premier ministre du Sénégal, une grande conférence est en gestation en Asie, d'ici le mois de décembre. ''Ce sera sûrement à Dubaï'', a-t-il indiqué. Il s'agira lors de ce rendez-vous de montrer les potentialités des pays de la communauté, pour pouvoir accéder aux financements de ces pays.
En effet, le Programme économique régional, présenté à Abidjan, a été arrêté à la somme de 4 400 milliards F Cfa. ''Nous avions récolté 2 200 milliards. Nous sommes en train de rechercher le gap. C'est la raison pour laquelle il faut trouver d'autres moyens de le financer. Nous avons commencé à avoir l'adhésion de cette partie du monde (Asie) à notre programme'', a renseigné Cheikh Hadjibou Soumaré.
''Notre économie est tirée par le bas par ce manque d'énergie''
En 2014, l'UEMOA fêtera ses 20 ans. Un moment pour consolider les acquis, selon le président de la commission. ''Nous avons initié d'autres chantiers. Nous avons mis en place un plan stratégique et beaucoup de réformes. Les défis qui ont pour nom : sécurité alimentaire, paix et sécurité, financement de l'économie de notre économie, mais également énergie.'' Cheikh Hadjibou Soumaré a en effet insisté sur le volet énergétique, avec la mise en place de l’initiative régionale pour l'énergie durable (Ired).
Son objet est de ''permettre à l'ensemble des citoyens de l'union d'accéder à une énergie à bas prix au sein d'un vaste marché d'échanges d'énergie électrique intégrée harmonisée à l'échelle de l'Afrique de l'Ouest, produisant une énergie propre, mais également s'appuyant sur des financements innovant le Partenariat Public/Privé''.
Cette initiative est une réponse aux différentes crises que cette partie de l'Afrique continue de vivre. ''Aujourd’hui, notre économie est tirée par le bas par ce manque d'énergie'', soutient le président. Depuis la rencontre d'Abidjan, l'Uemoa veut rectifier le tir et aller vers ''des pôles de production, comme cela se fait en Europe, et tirer cette énergie vers les pays''. Car jusqu'ici, plus de 500 milliards avaient été mobilisés, sans que cela ait donné les résultats escomptés. ''Les pays ont proposé des projets individuels qui avaient été financés''. Au niveau de l'Uemoa, on pense qu'il faut des pôles de production et tirer l’énergie vers les pays qui en ont le plus besoin. D'ailleurs, révèle M. Soumaré, ''la conférence en Asie sera principalement axée sur les problèmes d'énergie, pour amener les financements nécessaires pour cette production''.
Gaston COLY
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