Un sommet sur la sécurité dans le Golfe de Guinée

Le sommet sur la sûreté et la sécurité dans le golfe de Guinée s'ouvre lundi matin à Yaoundé, capitale du Cameroun, avec la présence des dirigeants des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Pendant deux jours de réunion à huit clos, les participants de ce sommet vont chercher à établir une plus grande coopération régionale pour intensifier la lutte contre la piraterie et d'autres activités criminelles dans cette espace jugé vital, qui représente l'une des principales routes maritimes du commerce mondial, un des plus grands gisements de pétrole, mais en proie à des actes de grand banditisme et de piraterie.
Le golfe de Guinée est décrit comme une zone maritime située à l'Ouest de l'Afrique, dont les eaux s'étendent sur 6.000 km, partant du Cap de Las Palmas à l'Angola. Elle couvre dix pays dont quatre d'Afrique de l'Ouest (Ghana, Togo, Bénin et Nigeria) et six d'Afrique centrale (Angola, Cameroun, Congo, Guinée équatoriale, Gabon, Sao Tomé Principe). Mais au plan institutionnel, ce groupe de pays de l'Afrique centrale est celui qui compose le golfe de Guinée, en plus de la République démocratique du Congo (RDC) et du Nigeria, seul pays d'Afrique de l'Ouest dans cette configuration. Ces huit pays forment la Commission du golfe de Guinée créée en 2001 à Libreville au Gabon, avec pour principale mission de renforcer les capacités de ses Etats membres et d'asseoir une coopération dans les domaines de l'exploitation des ressources naturelles, de la sécurité et de la défense. Approuvé par une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, ce sommet vise à l'élaboration d'une stratégie régionale commune de lutte contre la piraterie maritime dans le golfe de Guinée, d'après le programme officiel.
Il y est attendu l'adoption d'un mémorandum d'entente entre les trois organisations sur la sûreté et la sécurité dans l'espace maritime de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, une déclaration des chefs d'Etat et de gouvernement puis un code de conduite sur la prévention et la répression des actes de piraterie, des vols à mai armée à l'encontre des navires et des activités maritimes illicites dans les deux régions. Ces documents avaient déjà été validés lors d'une réunion ministérielle en mars à Cotonou au Bénin.
Sur les 10 pays de la CEEAC et les 16 de la CEDEAO, c'est un total de 12 chefs d'Etat qui prennent part à ce premier sommet de cette envergure sur la sécurité maritime des deux organisations régionales africaines et de la Commission du golfe de Guinée.
Sont présents les présidents Paul Biya (Cameroun), Mahamadou Issoufou (Niger), Manuel Pinto da Costa (Sao Tomé Principe), Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée équatoriale), Thomas Boni Yayi (Bénin), Goodluck Ebele Jonathan (Nigeria), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville), Ali Bongo Ondimba (Gabon), Idriss Deby Itno (Tchad), Alassane Ouattara (Côte d'Ivoire) et Faure Gnassingbé (Togo).
Abidjan.net