Publié le 19 Jul 2013 - 17:55
GESTION HOSPITALIÈRE

Abass Ndao, un grand corps malade

 

Face à la presse hier, les travailleurs de Abass Ndao ont présenté un diagnostic alarmant de l'état de structure hospitalière. Ils dénoncent des retards chroniques de salaires, une mauvaise gestion et des sanctions arbitraires de la part de la direction…

Abass Ndao va sans doute mal. Il ne se passe pas un mois sans que cet hôpital n’occupe l’actualité, en mal. Ce n’est pas le commissaire envoyé récemment par le ministère de la Santé, pour raffermir les liens entre la direction de l’hôpital et les syndicalistes, qui dira le contraire. Il bute et bute encore sur la furie des démons qui collent à Abass Ndao et refusent de le quitter.

Face à la presse hier, les syndicalistes ont encore crié leur ras-le-bol face aux retards chroniques de salaire dont ils font l’objet. Représentant du personnel au conseil d’administration, El Hadji Oumar Diarra se désole : ''Nous n’avons pas encore reçu nos salaires du mois de juin et pourtant, le code du travail dit clairement qu’au-delà du 8 de chaque mois, le travailleur qui n’a pas été payé peut rester chez lui''. M. Diarra et ses camarades ont tenu à honorer le travail tout de même, mais c’est plutôt par souci de ''professionnalisme'', soutiennent-ils.

En plus des retards de salaires, Abass Ndao souffrirait également de problèmes de gestion des ressources humaines et de gestion des stocks, poursuit le représentant du personnel, El Hadji Oumar Diarra. ''La situation est de plus en plus aiguë'', rouspètent les travailleurs qui pointent des ''recrutements abusifs'' suite à l’intégration du centre Mark Sankhalé dans l’hôpital. Une intégration qui s’inscrivait dans une dynamique de disposer d’une seule caisse, mais qui se serait très mal passée, à en croire les travailleurs. Lesquels le lient à une absence d’évaluation et de planification pour les recrutements. Et, ce qui indispose le plus les plaignants, ce sont les licenciements de travailleurs par la direction, jugés ''abusifs''. Mais aussi un non respect total des 18 points du protocole d’accord signé entre les syndicalistes et la direction de l’hôpital. Parmi les points du protocole d’accord, la mise sur pied de deux commissions, l'une de redressement des charges, l'autre de recrutement. Cette dernière permettrait de contrôler les recrutements de la direction qui ne font souvent pas l’unanimité. L’un des points de cette plate-forme est consécutif à la création d’une commission pour le dialogue social dans un hôpital ''miné par des complots et des tiraillements entre agents nourris par une direction qui fait du diviser pour régner''.

Autant de maux, selon les travailleurs de l’hôpital qui entendent y apporter solutions. Leur méthode consiste à continuer les Assemblées générales rapprochées chaque lundi et jeudi, en plus de peaufiner un préavis de grève. Si rien n'est fait, ils informent que le préavis sera déposé et son application fera ''très mal'', ont-ils prévenu.               

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