Les promesses du recteur Saliou Ndiaye n'émeuvent plus le Saes
La situation demeure tendue et confuse entre le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) et le rectorat de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). En dépit des promesses de paiement de leurs dus faites hier par le recteur Saliou Ndiaye, le Saes entend continuer son mouvement d’humeur.
Toucher pour croire. Les membres du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) semblent ne plus faire foi aux promesses du rectorat de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Ils ont décidé hier de poursuivre leur mouvement d'humeur, après avoir tenu un troisième sit-in en trois semaines devant les locaux du rectorat. Les plaignants exigent toujours le paiement des primes de voyage et de recherches, ainsi que les heures supplémentaires.
Pourtant, le recteur de l’Ucad, qui a même assisté au sit-in d'hier, a tenté de rassurer la section Saes de l'établissement. ''Tous les bons pour le retrait des billets de voyage d’études ont été envoyés dans les facultés'', a rassuré le Pr Saliou Ndiaye, ajoutant que les ‘’assurances des enseignants ont été totalement assurées’’ et ‘’une partie'' des primes de recherches a été payée. ''A ce jour, il n’y a pas un seul établissement qui n’a pas reçu son voyage d’études et pour les assurances, chaque enseignant peut aller prendre son assurance en vue de préparer son voyage. A compter de demain (aujourd’hui mardi), toutes les primes seront versées intégralement pour les collègues. Il ne restera que le perdiem des voyages d’études'', a insisté le recteur. Il a en outre déclaré que même le personnel administratif, technique et de service (Pats) recevra son dû. D’ici le 15 septembre, a assuré le recteur, tout pourra être payé.
Et s'agissant du budget de l’université, non encore approuvé, Saliou Ndiaye a fait savoir que ce sera fait dans les jours à venir. ‘’Nous sommes dans une logique et dans une situation nouvelle avec les propositions qui ont été faites et qui vont dans le sens du respect des enseignants, du respect de toute la communauté, du personnel administratif technique et de service et des étudiants. Il y a eu des dysfonctionnements, nous en convenons tous. Il y a eu des malentendus, mais tout sera résolu'', a dit l’ancien doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines.
''Jurisprudence''
Las ! Le recteur a prêché des non convertis. ‘’Nous continuons la lutte, nous maintenons l’arrêt du travail dans tous les campus de Dakar. Le recteur a parlé de bons disponibles, il y a jurisprudence à la matière. Ce qu’il a dit, nous prenons acte, mais nous voulons du concret, nous voulons voir pour croire'', a répondu Yankhoba Seydi, chargé de la communication du Saes. D’après lui, ces promesses du recteur sont les mêmes qu’avait tenues son représentant lors du dernier sit-in du syndicat organisé le mardi 3 septembre dernier. Ce qui avait même poussé le Saes à suspendre de 48 heures son bras de fer. ‘’Normalement, il ne devrait rien promettre, puisque son représentant avait fait les promesses. Ce qui fait que le temps de tous les verbes qu’il a utilisés sont conjugués au passé'', a ironisé M. Seydi.
En somme, le Saes continue de ferrailler et tient, mercredi, une autre assemblée générale pour évaluer la situation