Publié le 18 Sep 2013 - 17:36
16 SEPTEMBRE, JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA PROTECTION DE LA COUCHE D'OZONE

 Pour éviter la disparition de l’Homme !

 

 

En 1994, l'Assemblée générale de l'ONU a proclamé le 16 septembre, date anniversaire de la signature, en 1987, du Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone, Journée internationale de la protection de la couche d'ozone (résolution 49/114 du 19 décembre). Pour célébrer cette journée, les Etats sont invités à utiliser cette journée du 16 septembre pour sensibiliser, encourager à la réalisation d’activités concrètes conformes aux objectifs du Protocole de Montréal et de ses amendements. La couche d'ozone, fragile écran de gaz, protège la Terre des rayons dangereux du soleil, préservant ainsi la vie sur notre planète...

A l’instar de tous les pays, le Sénégal se doit d’utiliser cette journée pour continuer à sensibiliser les populations, faire respecter la réglementation qui existe dans le code de l’environnement sénégalais en d’autres termes amener tout citoyen à avoir une attitude responsable en changeant nos comportements destructeurs de notre environnement en général.

Le rôle de la  couche d’ozone
La couche d'ozone est la couche protectrice de la Terre. Elle nous protège contre les rayons ultraviolets du soleil de type C (280-100 nm de longueur d’onde)  qui sont les plus agressifs.      
L'ozone, ou trioxygène (O3), est à température et pression normale, un gaz bleuté très toxique et 1,5 fois plus dense que l'oxygène et caractérisé par une odeur forte. L'ozone se forme dans la stratosphère et dans la troposphère. La diminution de la couche d'ozone amène une diminution de la filtration des rayons ultraviolets. Conséquence, les rayons violets de type C qui sont les plus agressifs parviennent à atteindre la surface terrestre et par le fait même les êtres vivants qui l'habitent. Les conséquences directes sont : une augmentation des cancers de la peau, des cataractes et des maladies du système immunitaire ; une réduction de la photosynthèse : diminution des rendements et de la qualité des cultures, disparition du plancton qui est le premier maillon de la chaîne alimentaire aquatique ; et une contribution au réchauffement climatique       
Il n'y a pas que les humains qui sont sensibles à l'augmentation du rayonnement ultraviolet. Les animaux et les végétaux en souffrent également. En effet, une trop grande quantité d'UV empêche le processus de croissance des végétaux. Le système de distribution des substances nutritives peut être modifié et ainsi nuire considérablement à la plante.       
Le plancton est, lui aussi, affecté par les UV. Ces cellules peuvent être endommagées et leur ADN altéré. La quantité de rayonnement UV actuel est suffisante pour l'affecter. Une augmentation de UV encore plus sévère pourrait avoir des conséquences irréparables. Les capacités reproductrices et le développement préliminaire des poissons, crevettes, crabes et amphibies sont également endommagés par les rayons UV.

Destruction de la couche d’ozone : qui est responsable ?

Suite au Protocole de Montréal pour la protection de la couche d’ozone, les CFC (chlorofluorocarbures) et les HFCC (hydrochlorofluorocarbures) sont devenus interdits d’utilisation comme fluides frigorigènes et dans les déodorants très utilisés par la gente féminine. Ces gaz, à fort effet de serre, contribuent grandement à la destruction de la couche d’ozone. Ainsi, tous les pays signataires du protocole de Kyoto sont tenus de prendre des mesures idoines pour la réduction des émissions de ces fluides précités. Si dans les pays développés, ces consignes sont respectés, il n’en ait pas de même pour les pays en voie de développement. Pour preuve,  les réfrigérateurs utilisant ces gaz reformés dans les pays développés sont acheminés vers les pays en voie de développement, notamment l’Afrique. Aujourd’hui, dans tous les quartiers de Dakar et de la plupart des capitales africaines, vous verrez implanté un magasin de ventes de « frigidaires venant de France ». Cette prolifération de magasins de vente de réfrigérateurs d’occasion fait dire à plusieurs observateurs que l’Afrique est devenue un dépotoir : après les voitures, on assiste à une importation sauvage de réfrigérateurs et d’ordinateurs usagés avec toutes les conséquences que cela a sur l’environnement et l’économie du pays.

Certains gaz émis par les véhicules contribuent également à la destruction de la couche d’ozone. Des études récentes ont même indiqué que les pesticides (encore eux) détruisent la couche d’ozone.

 

La note d’espoir

D’après le dernier rapport publié à l’occasion de la Journée Internationale des Nations Unies pour la protection de la couche d’ozone en 2012, il semblerait que la planète ait réussi son pari de préserver la couche d'ozone, qui protège les organismes vivants des effets nocifs du rayonnement ultraviolet. Le rapport réaffirme l'efficacité du Protocole de Montréal, qui a "empêché une déperdition beaucoup plus marquée de l'ozone stratosphérique grâce à l'élimination progressive de la production et de la consommation de substances nocives pour ce gaz".         
Cependant, cette note d’espoir ne doit pas nous amener à baisser le bras…

Pr Adams TIDJANI      
Association de Lutte pour la Préservation de l’Environnement (ALPE)