Marseille, une victoire sinon rien
Marseille dernier du groupe F sans aucun point reçoit Naples aujourd'hui lors de la 3e journée de Ligue des champions, avec l'obligation de s'imposer pour conserver un mince espoir de qualification dans un groupe très relevé où Arsenal mène la danse devant Dortmund.
Une chance sur dix de se qualifier après ses deux défaites d'entrée face à Arsenal (2-1) et à Dortmund (3-0) : voici résumée la très délicate mission qui s'offre à l'OM. Si l'on ajoute à cela un revers vendredi à Nice (1-0) lors de la 10e journée de Ligue 1, qui intervient deux semaines après une autre défaite face au Paris SG (2-1), le tableau n'incite pas vraiment à l'optimisme. En panne d'efficacité, avec un seul but inscrit en C1 lors de ses deux premiers matches, et encore sur un penalty réussi par Jordan Ayew en toute fin de partie contre Arsenal, Marseille sera en plus privé mardi (aujourd'hui) de son défenseur central brésilien Lucas Mendes, victime d'une entorse à la cheville et qui sera remplacé par Souleymane Diawara.
Mais pour ce premier match officiel de l'histoire entre les deux formations, l'OM peut se dire que les équipes transalpines lui réussissent plutôt bien en Ligue des champions. Il y a deux ans, les joueurs alors dirigés par Didier Deschamps avaient sorti l'Inter Milan en 8e de finale. Sans parler du sacre européen des Marseillais en 1993, l'unique d'un club français, face à l'AC Milan (1-0). Malgré sa désagréable propension cette saison à s'incliner face aux ténors français ou européens, l'OM peut aussi se rassurer en regardant son bilan face aux équipes de série A au Vélodrome : cinq victoires, un nul et deux défaites. De son côté, Naples, qui ne vit que sa deuxième campagne de C1, n'a marqué au total que deux buts en six matches européens face à des équipes françaises, contre Toulouse (1-0) et Bordeaux (1-0). Si Naples compte déjà une victoire dans ce groupe F (2-0 face à Dortmund), l'équipe de Benitez, après un excellent début de saison, avec six victoires et un nul en Serie A, a de fait perdu de sa superbe. La défaite dans le match au sommet vendredi (2-0) a sonné comme un coup d'arrêt, le second après celle à Arsenal sur le même score. Et à chaque fois Gonzalo Higuain a manqué, forfait à Londres et entré trop tard à Rome. Le buteur argentin est rattrapé par ses problèmes musculaires à la cuisse droite, il n'a plus joué un match entier depuis quatre semaines, et son absence pèse d'autant plus qu'il était un des acteurs du départ pied au plancher du Napoli.
Benitez a perdu deux éléments
Mais l'état de forme de "Pipita" n'est pas le seul sujet de préoccupation pour Rafael Benitez. Son meneur de jeu Marek Hamsik est transparent, après une entrée en matière canon lui aussi: deux doublés aux deux premiers matches, un seul autre but depuis. La défense aussi suscite quelques doutes. Benitez a perdu deux éléments, Juan Camilo Zuniga et Miguel Britos. Le Colombien a fini par se faire opérer de son genou droit, qui le gêne depuis plusieurs mois. Britos s'est blessé contre la Roma, et son remplaçant, Paolo Cannavaro, a précipité la défaite de son équipe en causant le coup franc du premier but et le penalty du second, écopant d'une exclusion ! Ex-capitaine, Cannavaro a perdu sa place sous Benitez, et visiblement sa confiance, mais c'est lui qui devrait jouer en charnière avec Raul Albiol contre l'OM. Mais le technicien espagnol ne panique pas, souligne que son équipe a fait un bon match malgré la défaite à Rome, où elle a eu deux grosses occasions d'ouvrir le score. Et surtout, le Napoli peut s'appuyer sur sa grande performance contre le Borussia Dortmund lors du premier match de poules.
(AFP/Le Matin)