VIOLENCES SEXUELLES DANS LES ZONES DE CONFLITS
80% des pertes humaines sont des femmes
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‘’Nous vivons dans un monde où le corps de la femme est devenu un véritable champ de bataille’’. Ces mots prononcés hier, lors d'un panel régional sur les violences sexuelles dans les zones de conflits, par la directrice régionale d’ONU Femmes, Joséphine Odera, illustrent à bien des égards la réalité des femmes en période de conflits.
Un ouvrage, publié par le Comité international de la croix rouge, renseigne que ‘’de novembre 2004 à nos jours, les femmes représentent environ 80% des pertes en vies humaines. Et au niveau mondial, 80% des réfugiés et des personnes déplacées dans leur propre pays sont des femmes et des enfants’’.
Le ministre des Forces Armées Augustin Tine, qui a rappelé cet état de fait, insiste sur la nécessité de mettre en œuvre des mécanismes pour appréhender ces violences. ‘’Les forces de sécurité et de défense joueront leur partition en amont comme en aval dans la prés9ervation. Mais aussi dans la répression par une efficacité dans la constatation des infractions, le rassemblement des preuves et l'arrestation des auteurs’’, tient-il à rassurer.
L’association des juristes sénégalaises (Ajs), par la voix de sa présidente Fatou Kiné Camara, veut elle ''briser le cycle et le règne de l'impunité'', en faisant en sorte qu'il n'y ait plus d'impunité et que ces auteurs de ces violences soient poursuivis en justice et condamnés. En attendant, la première première chose à faire est d'assurer une bonne prise en charge des victimes.
L’Ajs entend donc faire en sorte que ‘’ces filles fassent l'objet de réparation, qu'elles soient suivies médicalement, psychologiquement et aussi qu'elles soient compensées de ce qu'elles ont subi pour pouvoir refaire leur vie''.
Aida DIENE
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