Publié le 12 Jun 2014 - 07:43
MARY TEUW NIANE SUR LE DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES

 ''Former maintenant dans le supérieur, c'est aussi donner un métier''

 

Le Sénégal entend relever les défis de la formation et du chômage en facilitant les conditions d’obtention d'emplois. 
 
 
Former des jeunes, leur donner des compétences et aussi créer les conditions pour qu'ils puissent trouver un emploi. C'est le défi que le Sénégal veut relever pour avoir une main-d’œuvre hautement qualifiée, synonyme de productivité. A ce dessein, il faut que l'enseignement technique et la formation professionnelle,  l'enseignement supérieur et la recherche apportent leur contribution en formant des compétences de qualité.
 
C'est du moins l'avis du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, qui présidait, hier, le 2ème forum sur le Partenariat pour les compétences en sciences appliquées, ingénierie et technologie (PASET) entre l'Afrique et les pays émergents. ''C'est un changement de mentalité et il faut arriver à comprendre que former maintenant dans le supérieur, c'est aussi donner un métier, ce qui n’était pas le cas auparavant.
 
C'est grâce au développement des sciences exactes, des sciences appliquées, que les pays émergents ou en voie de développement réussiront à former des ressources humaines capables d'occuper des fonctions clés dans les secteurs prioritaires de développement'', a-t-il souligné. 
 
A en croire le ministre Mary Teuw Niane, dans un monde où la connaissance est unanimement reconnue comme un facteur de productivité économique, il est devenu vital pour le pays de mener des politiques fortement tournées vers la conduction, la diffusion et l'utilisation du savoir. ''La mise en place de telles politiques nécessite de repenser nos systèmes éducatifs, dans la mesure où nous sommes dans un nouveau paradigme. Le temps où on pensait que le seul fait de disposer de ressources naturelles suffisait au développement est révolu'', a dit le ministre Mary Teuw Niane. 
 
Il est d'avis qu'il faut investir dans l’éducation, car c'est elle qui permettra d'avoir une main-d’œuvre hautement qualifiée. Pour le Sénégal, les secteurs prioritaires sont, entre autres, l'agriculture, l’énergie les mines, le tourisme, l’économie numérique...
 
En outre, a-t-il soutenu, ce partenariat permet aux pays africains de renforcer le système éducatif en général et la formation technique et professionnelle en particulier dans le cadre de la collaboration internationale.  Pour sa part, le ministre de la Formation professionnelle, Mamadou Talla, est convaincu que c'est  un secteur de l’éducation performant, qui permettra à nos pays de disposer de chercheurs capables de se pencher sur des questions spécifiques à nos réalités afin d'y apporter des solutions adaptées  pour le bien-être des populations. Prévu pour trois jours, ce forum a regroupé d’éminents professeurs et experts venus du monde entier. 
 
VIVIANE DIATTA
 
 

 

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