Le Saes suspend les cours
‘’Nous suspendons les cours et toutes formes de négociations, tant que le ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane et le ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo n’ont pas été demis de leurs fonctions’’, a déclaré hier le Coordonateur du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), Yankhoba Seydi. Ce dernier s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines. Le Saes condamne l’assassinat de l’étudiant Bassirou Faye et exige que toute la lumière soit faite. Pour lui, la visite des membres du gouvernement à l’hôpital n’est point assimilable au médecin après la mort, mais au gouvernement après la mort.
A en croire le syndicaliste, le Saes a toujours dénoncé la violation de la loi 94-79 relative aux libertés et franchises universitaires. Il demande le départ des forces de l’ordre du campus social de l’Ucad. Il regrette, par ailleurs le manque d’implication des associations des parents d’élèves et d’étudiants, ainsi que des organisations des droits de l’Homme dans la protection de ces franchises. ‘’Le Saes avait dit qu’il ne fallait pas attendre qu’il y ait mort d’homme pour agir. Malheureusement, c’est le cas aujourd’hui et c’est maintenant que nous les entendons dans les médias. Cela n’est ni sincère, ni sérieux’’, a dénoncé, Yankhoba Seydi.
Le Secrétaire général du Saes, Seydi Ababacar Ndiaye, pour sa part, a demandé à ce que l’état des lieux sur la réforme soit fait. ‘’Le jeudi passé marquait le premier anniversaire du Conseil présidentiel. Le président de la République doit tirer lui-même les conclusions de ce qui vient de se passer et démettre les deux ministres pour faire ensuite le bilan de la réforme’’, a affirmé le Sécrétaire général. Il a déploré en outre le non-paiement des bourses aux étudiants attributaires. Selon lui, il est inadmissible que des étudiants restent d’octobre 2013 à août 2014 sans être payés. ‘’On ne peut pas accepter que des étudiants soient tués pour des bourses’’, a-t-il précisé. Il a demandé ainsi aux associations des parents d’étudiants, des organisations des droits de l’Homme et tous les segments de la société civile de venir s’associer au Saes pour se battre.
MAMADOU DIALLO (stagiaire)