Publié le 14 Jan 2015 - 17:33
SIGNATURE EN CACHETTE DES APE?

La société civile monte au créneau

 

Les chefs d’Etat africains vont devoir s’expliquer devant leurs peuples, si on se fie à la dernière sortie de la société civile ouest africaine. Elle dénonce la signature, en catimini, des Accords de partenariat économique considérés comme une des pires catastrophes pour le continent noir. Dans un communiqué signé par Enda Tiers Monde, la société civile annonce qu’une dizaine de chefs d’Etat de l’Afrique de l’ouest ont apposé en cachette leur signature. Evitant de citer les noms de ces dirigeants qui ont foulé au pied les règles de transparence et de bonne gouvernance, la société civile dénonce le clair-obscur qui entoure cette affaire.

Si elle souligne que « l'information sur la signature est jusqu'ici tenue dans le plus grand secret », elle fait comprendre que « seuls cinq pays, notamment le Nigeria, le Togo, la Gambie, La Sierra Leone et la Mauritanie n'auraient pas encore signé l'accord ». Elle fustige dans le même élan « ces pratiques opaques et nébuleuses d'une autre époque qui sont en totale contradiction avec les discours qu’on répète inlassablement à nos peuples sur la transparence, la participation et la responsabilité ». « Si vous signez ces accords pour nous, et s'ils sont bons comme vous le prétendez, pourquoi le faites-vous presque en cachette? » s’interroge-t-elle.

Enda Tiers Monde pense que les dirigeants violent leurs engagements, dans la mesure où ils n’avaient pas à ‘’imposer aux 12 pays les moins avancés (PMA) de notre région un accord qui ne leur apporte rien et auquel la majorité d'entre eux n'adhèrent que par faiblesse politique, incompréhension ou opportunisme ». Il s’y ajoute qu’aucune convention internationale n'oblige les PMA à ouvrir leurs marchés aux 28 Etats développés de l'Union européenne, poursuit la note.

« Mais, vos actes les jettent dans cette aventure incertaine qui ne vise qu'à protéger les intérêts très court-termistes d'une poignée de pays et d'entreprises ». Toutefois, le courage du Nigeria est salué dans la mesure où cette puissance régionale ouest africaine et première économie du continent africain a manifesté ouvertement sa décision de ne pas signer. Et pour cause, ‘’il est techniquement et politiquement établi que l'APE pourrait mettre en péril les succès de son économie émergente’’.

La société civile réitère son ‘’soutien sans réserve au Nigeria et à tous les pays qui refusent de se soumettre et leur disons qu'ils sont du bon côté de l'histoire. Une histoire qui retiendra, hélas, qu'en 2014, vous, Chefs d'Etat, avez fait le choix de la dépendance et du statu quo plutôt que celui du développement ».

Matel BOCOUM

 

 

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