"Il aimait croquer la vie à pleines dents"
Quand on l’a eu au téléphone, Carlo Molinari, ancien président de Bocandé à Metz, et ami intime, n’était pas encore au courant du décès de son protégé. Il nous a presque congédié avant de nous rappeler pour exprimer toute sa détresse après la perte de son ‘’fils’’ qu’il a soutenu jusqu’à son dernier souffle.
Monsieur Molinari, vous avez eu la confirmation du décès de Jules Bocandé ?
Malheureusement, c'est la confirmation, il est décédé à 17h (15h Gmt). C’est triste, triste, nous sommes tous tristes parce qu'il avait fait le choix de Metz. Il m'avait demandé à être reçu, à être opéré à Metz. On avait tout organisé au club. Je savais que c'était un cas difficile parce qu'il était vraiment mal en point mais je ne m'attendais pas à une issue aussi rapide et fatale. Son dossier médical n'était pas un très très bon dossier mais l'opération elle-même s'était bien passée. Après il y a eu des complications, il y a eu également des problèmes de reins. Je ne peux pas donner plus de détails, mais sachez qu'en tout cas, c'est quelqu'un qui a eu à marquer l'histoire du club.
Justement quelle image laisse-t-il au Fc Metz ?
Déjà il laisse l'image d'un compétiteur, d'un homme de cœur. C'était vraiment quelqu'un d'absolument super attachant. C'était un garçon attachant, très responsable. C'était vraiment quelqu'un de très bien. Pour nous, sa mémoire sera permanente parce qu'il a laissé des souvenirs indélébiles. Au club, tous ceux qui l'ont connu et apprécié sont, comme les supporters, d'une tristesse profonde. Ce n'est pas quelqu'un qui pouvait laisser indifférent, il était très attachant. J’ai encore du mal à penser que le pire est arrivé.
Vous aviez des relations très poussées…
Lui disait que j'étais son père. C'est flatteur mais c'était vraiment un grand fils, c'était quelqu'un d'une intellectualité, d'une honnêteté intellectuelle irréprochable, quelqu'un d'attachant. Il a peut-être un peu trop abusé de la cigarette, mais c'est comme ça. Il aimait croquer la vie à pleines dents. Aujourd’hui, je suis très très touché et très triste.