« Peut-être qu’il n’était pas sûr d’atteindre les objectifs… »
Hier, à peine le précontrat entre la Fsf et Pierre Lechantre rompu, Me Augustin Senghor, président de la structure dirigeante du football sénégalais, a apporté des éclaircissements sur la tournure des événements. Et c’est pour marquer sa surprise. Il confie qu’après avoir bouclé le processus de sélection des entraîneurs et avoir pris auprès de Pierre Lechantre toutes les garanties d’une disponibilité par rapport à sa venue au Sénégal, une discussion a eu lieu avec lui sur tous les aspects liés à la durée du contrat, aux objectifs fixés et à sa rémunération mensuelle. Nous pensions que tout était calé avec lui, conformément au protocole arrêté avec le ministre des Sports. Nous lui avons même présenté un précontrat qu’on a pris le soin de soumettre à l’autorité qui a eu à l’examiner par rapport aux questions financières. Mais, entre-temps, Pierre Lechantre m’a fait comprendre que compte tenu de l’atmosphère qui a entouré les négociations, il avait le sentiment que des personnes qui étaient des décideurs dans le domaine du sport ou du football militaient pour le candidat Metsu et qu’en plus il a eu à entrevoir à travers le net qu’il y avait un échange entre le Dtn et moi sur les questions liées à son choix ».
Selon Me Senghor, Lechantre estimait que le Dtn n’agréait pas le choix fixé sur sa personne. « Donc, il s’est dit que certainement il venait sur un terrain miné et qu’il voulait s’entourer de toutes les garanties, même s’il savait qu’il avait la confiance de la fédération. Il voulait donc des garanties en lui versant à la signature six mois de salaire sur les deux ans de contrat. Quand je m’en suis ouvert au ministre, en essayant même de proposer quatre mois, il m’a fait comprendre que l’Etat ne pouvait verser que trois mois », a révélé le président de la fédération. Ce que, bien sûr, l’ancien sélectionneur du Cameroun n’a pas accepté. Aux yeux du président de la Fsf, il y a eu une reculade de la part du technicien français, car la fédération a mené ces négociations avec toute la rigueur requise sur la base de critères appréciables. « Peut-être qu’il a une certaine pression et qu’il n’est pas sûr d’atteindre les objectifs qui lui sont fixés. Nous ne voulons pas tomber dans les mêmes travers que dans le contrat d’Amara », a encore souligné le président de la fédération. L’aspect financier n’est pas non plus à négliger, parce qu’hier matin, « il m’a dit que compte tenu des circonstances (…), il n’est pas sûr de pouvoir travailler en toute sécurité. Et qu’il avait pris des engagements avec son club et qui sont plus importants sur le plan financier. Il a décidé de renoncer au choix qu’on avait porté sur lui en plein accord avec nous ; nous aussi on ne pouvait pas attendre », a indiqué Me Augustin Senghor. Voilà pourquoi le compagnonnage a été si tôt stoppé. « Aujourd’hui, il n’y a plus d’urgence pour le choix d’un entraîneur, mais il y a urgence à bien préparer les deux matches à venir et qui sont déterminants pour la coupe d’Afrique », a-t-il rappelé. Et Joseph Koto a été appelé pour occuper le poste, avec l’appui du staff de l’équipe nationale olympique.
(Carrapide.com)