Publié le 12 Jun 2015 - 17:11
PROCES TAHIBOU NDIAYE

Vincent Bidy confirme l’octroi de 20 terrains à Diop Sy 

 

Vincent Max Bidy, directeur des Domaines en 2009, a encore comparu hier devant la barre de la Cour de répression de l’enrichissement illicite. Il a été interpellé sur les propos tenus avant-hier par le député Demba Diop dit Diop Sy.

 

C’est à la demande du substitut spécial Antoine Félix Diome que l’ancien inspecteur des Domaines est revenu hier à la barre. Vincent Bidy a été interrogé sur les propos avancés avant-hier par Demba Diop dit Diop Sy. Le député avait déclaré à la barre avoir reçu 20 terrains, en échange des 4 hectares qu’il possédait à Ouakam. L’ancien inspecteur des Domaines a expliqué que les 20 terrains donnés au député étaient destinés à pacifier une situation, puisqu’il y avait d’autres propriétaires sur le site convoité par l’Etat. Les responsables des domaines se sont entretenus avec tous les occupants.

Vincent Bidy a ajouté qu’il y avait un problème technique sur le terrain et ils ont  essayé de le résoudre sans favoriser quiconque. Mais, il a démenti toute procédure concernant à désigner soi-même la situation géographique des terrains remboursés. Avant-hier, Diop Sy a déclaré que «la Ccod ne fait pas son travail. Elle ne fait que valider l’acquis». Vincent Bidy s’est inscrit en faux. Selon lui, l’ancien comptable à la Sodeva devait plutôt dire qu’il a eu des dossiers rejetés par la Ccod. « Je ne tiendrais pas un langage comme celui-ci à l’endroit des institutions», a-t-il ajouté.

« L’héritage est de 45 millions, un terrain et une maison…»                          

Avant Vincent Bidy, la veuve de Cheikhou Thiam a témoigné  devant la cour de répression de l’enrichissement illicite. Nekhane Diongue, sœur de l’épouse de Tahibou Ndiaye, a confirmé que son défunt époux a laissé 45 millions, le terrain sis à Fass et la maison de Mermoz. A l’en croire, c’est Tahibou Ndiaye qui a mis les baux à la disposition de ses enfants et que cela a toujours été d’un commun accord. Seulement, la Cour a soulevé le fait que les terrains soient uniquement aux noms des deux filles adoptives.

Elle a également souligné que leur frère aîné, Mamadou Lamine Thiam, n’a jamais bénéficié des recettes de location qui sont gérées par Mame Fatou Thiam, l’une des filles adoptives de l’ex-dg du Cadastre. Tahibou a répondu que c’est un choix dû à la sensibilité de la femme qui s’en sort mieux dans ces cas de figure. Il a ajouté que l’aîné de la famille n’est nullement nécessiteux.

Le procès reprend lundi avec la comparution d’une autre sœur de l’épouse de Tahibou Ndiaye.

AMINATA FAYE (Stagiaire)

 
Section: