Une femme fait près de 4 enfants
‘’Améliorer la qualité de vie des populations urbaines les plus démunies, en augmentant l’accessibilité, la qualité et l'utilisation des services de planification familiale’’. C'est le principal objectif du projet Initiative sénégalaise de santé urbaine (ISSU) qui a mené une enquête dans 6 villes (Dakar, Guédiawaye, Pikine, Mbao, Mbour, Kaolack).
Selon Salif Ndiaye directeur du Centre de recherche pour le développement humain (CRDH), la planification familiale est destinée à améliorer la santé des populations à travers une maîtrise de la fécondité. Or cette fécondité est élevée de façon générale au Sénégal, mais elle est plus élevée en milieu rural que dans les villes. Dans le milieu urbain, il est à 3,9%. ‘’Le premier volet sert à apprécier les caractéristiques de la demande en matière de planification familiale. Tandis que le second qui a eu lieu dans les points de prestation de services apprécie l'offre des services. Et pour chacune de ces six zones, nous avons deux informations qui sont statiquement significatives’’, a-t-il expliqué.
De son côté, le Dr Ousseynou Faye évoque l'évolution du taux de prévalence. ‘’Notre principal défi était d'obtenir un taux de prévalence de 45% au quinquennat 2010-2015. Aujourd'hui, nous sommes à 12%, et 29% n'ont pas été atteints. Il nous reste deux ans et d'ici la fin de ces deux années, nous allons atteindre les 45%’’, a-t-il précisé. A l'en croire, la planification familiale peut réduire 17 à 35% des grossesses précoces, 30% de la mortalité infantile. Car plus la prévalence contraceptive est élevée, moins il y a de mortalité maternelle.
Viviane DIATTA