''Le public, la force ougandaise''
C'est lui qui avait ouvert la marque pour le Sénégal à Kampala en janvier 2001 en match des éliminatoires de la Can malienne. Mais l'Ouganda, appuyé par un public exceptionnel, avait réussi à revenir au score. Onze ans après, le joueur de Niary Tally, Pape Thiaw, décrypte le jeu des ''Cranes'' qui ''ne lâchent jamais''.
Pouvez-vous revenir sur Ouganda-Sénégal (1-1) en éliminatoires de la Can 2002 ?
''C'était un match un peu difficile parce qu'ils avaient un public derrière, qui les encourageait sans cesse. C'est moi qui avais marqué le but sénégalais mais ils n'avaient rien lâché, ils ont poussé jusqu'à la fin et ont pu égaliser. C'est sûr que ce ne sont pas des joueurs qui jouent super bien mais ils sont physiquement prêts. Néanmoins, avec le groupe qu'on a, tactiquement et techniquement, le Sénégal est au-dessus. Mais les contextes ont changé. On va jouer à l'extérieur, et eux, avec leur public derrière, vont essayer de se surpasser ; donc le Sénégal ne doit pas leur permettre cela.
Comment joue cette équipe ougandaise ?
C'est le style anglophone. Quand on les affrontait à Kampala, on ne connaissait pas leurs joueurs mais ils mettaient de longs ballons devant pour disputer ensuite le deuxième à la retombée. Techniquement, ils ne sont pas extraordinaires mais ils sont présents dans les duels. Si le Sénégal aborde bien le match en ne laissant pas leur public, qui se dresse comme un douzième joueur, s'enflammer.... Il faut les calmer, jouer à fond et concrétiser les occases. Ils faudra être également très costaud derrière parce que, comme je vous l'ai dit, l'ambiance du stade est particulière. Quand ils avaient égalisé contre nous, le public étaient descendu sur le terrain, ils criaient, on n'avait même l'impression qu'on était dans l'ambiance des navétanes (championnat populaire). Ils voulaient coûte que coûte marquer le deuxième but mais on était costauds. Ce jour-là, on méritait vraiment de gagner.
Quel mental devrait avoir le Sénégal pour ce genre de contexte ?
Il faudra y aller pour ne pas perdre, ne pas prendre de but, surtout en premier. Avec l'attaque et le milieu de terrain qu'on a, c'est sûr qu'on va se créer des occasions. En défense, individuellement, ce n'étaient pas des joueurs extraordinaires mais c'est des joueurs qui se battent du début à la fin. Donc il faut s'attendre à tout.
ADAMA COLY