Publié le 22 Jun 2012 - 20:43
DÉSERTION DE RUFISQUE PAR SES ARTISTES

 Des jeunes talents lancent un SOS

Ismael Lô, un artiste qui a déserté la ville de Rufisque

 

La désertion de la ville par ses fils artistes, tue de plus en plus la culture rufisquoise. Pis, elle rend orphelins les milliers de mélomanes en quête de communion avec les groupes musicaux. Après la défection de Ismaël Lo, de Souleymane Faye, Ouza Diallo, Mame Gor Diazaka pour ne citer que ceux-là, aujourd’hui, seuls quelques artistes, nouveaux talents de surcroît, sont restés afin de donner de la joie.

 

Parmi ceux-là, l’on peut compter le leader du groupe Atlantic, mais aussi la formation Leerou Diamono. Ce dernier orchestre porté sur les fonts baptismaux en 1996, et dirigé par le duo Khar et Matar, tente comme il peut de satisfaire la demande du public rufisquois.

''Nous avons choisi de rester dans notre ville, quoi qu'il puisse arriver. Il nous arrive de jouer hors de la cité, mais notre choix reste le même'', explique le lead vocal Baye Khar. Leerou Diamono qui tire son inspiration des écrits du Saint Coran, n’a pas encore sorti de produit sur le marché. C’est ce qui fait dire à Khar : ''Bien que nous n’ayons pas de produit sur le marché, nous avons sorti une maquette.

 

C’est par faute de moyens que nous n’avons jusqu’à présent pas encore vendu une seule production''. Cependant, le duo de Leerou Diamono souligne que leur répertoire est fourni. Il en donne et cite des titres phares comme ''Buur Laou'', ''aalim'' et ''taaraa''. L’acoustique qui reste son principal moyen d’expression est conduit par le guitariste et chanteur non voyant Matar Diop. Dans son palmarès, le groupe rufisquois a participé au festival mondial des arts nègres. Les prestations dans la ville de Rufisque et dans la capitale ne se comptent plus.

Cependant, Khar et Matar lancent un appel aux cadres de la musique sénégalaise, ressortissants de la ville de Rufisque, de créer des cadres dans leur terroir ; ce qui permettrait aux jeunes talents de s’exprimer. Car, de l’avis de Khar, ''la ville de Rufisque souffre d’infrastructures où les jeunes artistes qui voudraient se faire connaître peuvent s’exprimer. Aujourd’hui, il n’y a que le cercle Maurice Guèye qui ne fonctionne pas à toutes les périodes. Je lance un appel à des Rufisquois comme Ismaël Lo, pour qu’ils investissent dans leur ville natale qui manque de tout''.

 

 

PAPE MOUSSA GUÈYE

Section: 
PREMIÈRE ÉDITION SOTILAC : Le Sénégal hisse les voiles du tourisme de croisière
ATELIER ‘’DAKAR AU FIL DES ARTS’’ À L’IFD : Une ville contée en sonorités
EXPO "TRAITS ET LETTRES" AU CARRÉ CULTUREL : Le pouvoir de l'art dans l'éducation et la transformation sociale
AVANT-PREMIÈRE « AMOONAFI » DE BARA DIOKHANE : L'art, l'histoire et le droit au service de la mémoire
EXPOSITION "SYMBOLES DE LA VIE : AU-DELÀ DU REGARD" : Réflexions sur la condition humaine
LE SYNPICS ET CONI IA LANCENT UNE FORMATION : Vers une révolution technologique du secteur médiatique
LIBERTÉ DE PRESSE ET DROIT À L’INFORMATION : RSF appelle les députés à instaurer quatre réformes
BIENNALE OFF : L'Orchestre national raconté à Douta Seck
EXPOSITION FALIA La Femme dans toutes ses facettes
MUSIQUE À L’IMAGE : Plusieurs jeunes formés au Sénégal
CÉLÉBRATION 50 ANS DE CARRIÈRE : L’Orchestra Baobab enflamme l’Institut français de Dakar
15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR : Seulement deux prix remportés par le Sénégal
BIENNALE DE DAKAR : Un éveil artistique, selon Bassirou Diomaye Faye
CÉRÉMONIE D'OUVERTURE DE LA 15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR : Dak’Art pour un voyage culturel
EXPOSITION ‘’FAIRE LIEU’’ À DAKAR : Cinq lieux africains comme espaces de transformation
BIENNALE DE DAKAR   - EXPO ‘’DEVOIR DE MÉMOIRE’’ : Un modèle d’engagement culturel
Goncourt 2024
PRÉSENTATION TAARU SÉNÉGAL : La première Symphonie d'Amadeus
PARTICIPATION DES USA À LA BIENNALE DE DAKAR : Mettre en lumière l’influence de la culture africaine sur l'art américain
MARIAM SELLY KANE - JOURNALISTE : Une voix pour les femmes et les enfants