90 % de tuberculeux guéris et 79 % des femmes accouchent dans les structures sanitaires
Au cours de l’année 2017, plus de 90 % des personnes atteintes de tuberculose ont été guéries et 79 % de femmes enceintes ont accouché dans les établissements sanitaires et assistées par un personnel qualifié, a indiqué hier le docteur Malick Ndiaye, Médecin-chef de la région de Thiès.
Les autorités médicales de la région de Thiès veulent bouter la tuberculose et la mortalité maternelle et infantile hors de la cité du Rail. L’équipe dirigée par le docteur Malick Ndiaye s’est engagée, au cours de l’année 2017, à travailler à la diminution du taux de mortalité. A l’arrivée, on note que plus de 70 % de cas de tuberculeux ont été dépistés et 90 % totalement guéris.
Concernant la mortalité maternelle, les autorités de la région médicale ont pu permettre à 79 % de femmes enceintes d’accoucher dans les établissements sanitaires. ‘’Sur tous ces domaines, nous avons eu beaucoup d’améliorations dans certains indicateurs. Dans d’autres cas, nous avons eu des diminutions. Mais, en ce qui concerne la santé de la mère, nous avons beaucoup d’améliorations des indicateurs. Par exemple, la situation des femmes qui accouchent dans les structures sanitaires ou qui sont assistées par un personnel s’est beaucoup améliorée. Nous avons une proportion de 79 %. Pour ce qui concerne la tuberculose, les indicateurs sont très bons, parce qu’on a dépisté plus de 70 % des cas qui étaient attendus - ce qui était l’objectif assigné - et guéri plus de 90 % des cas détectés dans les districts sanitaires’’, s’est réjoui le médecin-chef de la région de Thiès. Le Dr Ndiaye et l’ensemble du personnel médical procédaient, hier, à la revue conjointe annuelle des activités de l’exercice de l’année 2017 (santé du nouveau-né, lutte contre la maladie, renforcement du système de santé…).
Outre la tuberculose et la mortalité maternelle, la région médicale de Thiès s’est également attaquée au paludisme. Au terme de l’année 2017, les indicateurs montrent qu’au niveau de toutes les structures sanitaires, la prévalence est inférieure à ˗1 %. Au vue de ces résultats, le Dr Ndiaye croit savoir que dans certains districts, le palu a pratiquement disparu ou est en train de disparaître. ‘’Nous sommes également à des périodes de pré élimination. Certains districts auront à faire des efforts. Pour ce qui est de la lutte contre l’hypertension artérielle, les maladies tropicales négligées, nous avons noté beaucoup d’avancées, en améliorant les indicateurs. Ceci était lié au fait que les ressources qui ont été mises au service de la région, au cours de l’année 2017, ont permis à ce que les districts améliorent ces indicateurs de santé’’, a-t-il soutenu.
L’apport de la Cmu
La politique de la Couverture maladie universelle (Cmu) a été d’un grand apport, dans le cadre de l’amélioration des indicateurs de santé. A Thiès, plus de 80 mutuelles de santé ont été créées, au cours de l’année et qui sont actuellement fonctionnelles. Durant l’année 2017, 682 000 enfants ont été reçus, consultés et traités gratuitement dans les différentes structures de la région. ‘’Nous avons effectué plus de 1 300 césariennes et de façon gratuite, et plus 4 000 personnes du 3e âge (personnes du plan Sésame) ont été consultées et traitées aussi gratuitement. Donc, le plan d’action de l’année 2017 a été effectué à hauteur de 77 % des activités qui ont été prévues. Il faut noter également qu’il y a beaucoup d’activités imprévues et que nous effectuons. On peut être heureux de ces résultats’’, a poursuivi le docteur Malick Ndiaye.
Déficit de service d’urgence
Cependant, le médecin-chef de la région de Thiès a rappelé que tout n’a pas été rose, lors de l’exercice précédent. Selon lui, des difficultés ont été notées de part et d’autre. En revanche, il a précisé que la région médicale est en train de travailler à solutionner ces différents problèmes. ‘’Les difficultés que nous avons rencontrées au cours de cette année, c’est le manque de service d’urgence centralisé, notamment à l’hôpital régional de Thiès, comme on peut le voir à l’hôpital Principal de Dakar. A l’hôpital de Mbour ou même à l’hôpital de Tivaouane, c’est le même cas. Les malades entrent par une seule porte, c’est l’urgence. Ils sont après répertoriés dans les autres structures. Le service d’urgence centralisé n’existe pas encore à l’hôpital régional de Thiès’’, a-t-il relevé, tout en soulignant que les autorités médicales sont en train de travailler à trouver une solution définitive à ce manque.
‘’Je pense que le directeur général (Babacar Mané, Ndlr) est en train d’y travailler, pour qu’on puisse construire, dans les meilleurs délais, un service d’urgence. Il faut noter également qu’il y a un déficit d’infrastructures sanitaires dans certains districts, notamment celui de Thiès, de Khombole et de Mékhé. Autrement dit, c’est un poste de santé pour 10 000 habitants. Nous avons des districts où nous avons un poste de santé pour 13 000 habitants. Il y a des postes qui ont été prévus. Il y a le poste de santé de Tassette (commune de Notto Diobass) que nous allons réceptionner sous peu. Cela va diminuer ou améliorer le ratio. Le centre de santé de Pire (Tivaouane) va être construit’’, a rassuré le Dr Ndiaye.
Jeudi prochain, la région médicale de Thiès va réceptionner son nouveau centre de dialyse. Un centre qui, selon le médecin-chef de région, va démarrer très vite et va prendre en charge tous les malades qui souffrent d’insuffisance rénale, afin de combler certaines carences notées au cours de l’année 2017.
GAUSTIN DIATTA (THIES)