105.000 démunis touchés à Pikine et Ziguinchor
Le Programme alimentaire mondial (Pam) a assisté en 2011 au Sénégal 105.000 personnes démunies pour un coût global de 2 milliards de francs CFA, a révélé, mercredi à Dakar, Ingeborg Maria Breuer, directrice et représentante-résidente du PAM au Sénégal.
‘’ Le Pam cherche à assister les personnes les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire à travers les bons d’achats’’, a-t-elle dit en marge d’un atelier de restitution des résultats de l’évaluation du projet ‘’bons d’achats alimentaires’’ (cash voucher) à Pikine et dans la commune de Ziguinchor.
Ce projet avait été initié par le PAM, le gouvernement du Sénégal et l’Union européenne, suite à la crise alimentaire de 2008 suivie de celle économique et financière, dans le but d’assister les personnes les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire.
‘’ Nous avons développé le système de bons d’achats alimentaires destiné aux personnes les plus démunies. Il s’agit des ménages qui ne sont pas en mesure d’avoir trois repas par jour et qui avaient fini de développer des stratégies d’adaptation négatives, des ménages avec beaucoup d’enfants, des familles avec des malades chroniques, des familles avec des personnes âgées’’, a expliqué la directrice du Pam.
Au total, 60.000 personnes ont bénéficié du projet +bons d’achats+ dans le département de Pikine et 45.000 autres dans la région de Ziguinchor.
Chaque bénéficiaire a reçu des bons alimentaires d’une valeur de 3000 francs par personne et par mois pendant six mois. A Pikine, les distributions ont eu lieu de juillet/août 2010 à mai 2011 et celle de Ziguinchor d’avril à octobre 2011.
‘’Les bénéficiaires échangent les bons reçus contre des produits alimentaires de base comme du riz, de l’huile, du mil, du maïs et du sucre chez des commerçants détaillants présélectionnés dans le cadre du projet en étroite collaboration avec les services régionaux du ministère du Commerce’’, explique la représentante-résidente du PAM.
Le choix de Pikine et Ziguinchor a été effectué sur la base de critères élaborés par le PAM et le ministère de la Famille et validés par les acteurs locaux, en l’occurrence les ONG et les comités de commune.
Les critères retenus pour attribuer ces bons étaient entre autres, l’inondation, l’assainissement, l’habitat, l’insécurité et l’instabilité sociale, l’électrification, l’emploi, le lotissement et la densité de la population.
Le coût global du projet est de deux milliards de francs Cfa financés par l’Union européenne. Cependant, les ménages vulnérables n’étaient pas les seuls bénéficiaires du projet ‘’ bons d’achats’’ alimentaire. Les commerçants détaillants en ont aussi profité.
‘’Son impact est réel dans tout l’environnement, les commerçants peuvent avoir jusqu’à 21 millions en l’espace de six mois avec le principe des bons d’achats alimentaire’’, a dit le directeur de cabinet du ministère de la Femme, de l’Enfant et de l’Entreprenariat féminin, Ibrahima Diouk, qui a représenté le ministre Mariama Sarr à l’atelier de restitution des résultats du projet ‘’bons d’achats alimentaires’’.
‘’C’est un projet que nous apprécions avec beaucoup d’espoir, car nous travaillons pour que la protection sociale soit étendue sur l’ensemble du territoire’’, a-t-il ajouté.
‘’Le projet a été financé par l’Union européenne avec une somme symbolique de deux milliards de francs Cfa pour la sécurité alimentaire pendant une période de 12 mois et nous avons pu assister 105 mille personnes dans les collectivités de Pikine et de Ziguinchor’’, a dit Ingeborg Maria Breuer.
‘’Cela règle les problèmes fondamentaux : ces bons servent à acheter les denrées alimentaires, à nourrir les populations, par conséquent, les élèves, les agriculteurs. Les travailleurs ont la possibilité de s’adonner maintenant à leurs activités principales’’, s’est réjoui M. Diouk.