Publié le 22 Nov 2018 - 13:29

Etat/société civile

 

Les différentes mesures prises dernièrement par l’Etat du Sénégal contre des organisations de la société  civile sont perçues par deux d’entre elles comme une tentative de réduction de l’espace public. A travers un communiqué, la Coalition sénégalaise des défenseurs des Droits de l'homme (Coseddh) et le Réseau ouest-africain des défenseurs des droits humains  (Roaddh/Wahrdn) attirent l’attention de l’opinion nationale et internationale du danger rampant au ‘’pays de la Téranga’’.

Ces Osc rappellent que trois organisations, à savoir Enda Tm, Oxfam et d'Osiwa, ont été entendues dans le cadre d’une enquête visant le financement du mouvement citoyen Y en a marre, une structure qui a fortement combattu l’ancien régime dirigé par  Abdoulaye  Wade. A la suite de cela, Lead Afrique francophone a reçu, le vendredi 16 novembre, une notification d’un arrêté du ministère de l’Intérieur mettant fin à ses activités au Sénégal, avec effet immédiat.

...Le chef de l’Etat, Macky Sall, sur le plateau de France 24, s’était violemment attaqué à Seydi Gassama, le directeur exécutif d’Amnesty international. Il l’a qualifié de politicien qui marche avec l’opposition tout en l’invitant à descendre dans l’arène aux côtés de ses adversaires, au lieu de se cacher derrière le manteau de la société civile. ‘’Ces propos, comme la dénonciation d'accord de siège liant le gouvernement du Sénégal à Lead Afrique francophone, constituent des menaces et une tentative d'endiguement des forces sociales et citoyennes à l’approche de l’élection présidentielle de février 2019’’, font remarquer les signataires du communiqué. Ces derniers demandent à l’Etat de retirer l’arrêté du ministre Aly Ngouille Ndiaye et le respect de ses engagements  internationaux.

 

 

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