Publié le 29 Nov 2018 - 20:43
PEDOPHILIE, ACTE CONTRE-NATURE

Ndiaga Dramé écope de 3 ans

 

De retour d’un ‘’thiant’’, Ndiaga Dramé a eu la malencontreuse idée d’abuser d'un jeune talibé. Il n’a pas pu aller au bout de son acte, mais devra purger une peine de 3 ans de prison pour pédophilie et acte contre-nature.

 

Le tribunal de grande instance de Mbour a condamné Ndiaga Dramé à une peine d’emprisonnement de 3 ans. Il a été reconnu coupable de pédophilie sur un talibé non identifié. Les faits remontent au 21 octobre dernier. Revenant d'un ‘’thiant’’ (chants religieux), il a eu envie d’assouvir sa libido. Arrivé à la gare de Mbour, il a jeté son dévolu sur un jeune talibé qu’il a réveillé de son sommeil, pour le conduire loin des regards. Malheureusement pour lui, Daouda Seydi, un agent de sécurité, suivait la scène. Il faisait 2 h du matin.

Lors de son procès, Ndiaga Dramé avait nié les faits : ‘‘Je suis allé à un ‘thiant’. En rentrant, j'ai vu des personnes qui dormaient par terre. Je me suis couché à leurs côtés pour dormir'', avait-il déclaré. Alors que, dans le procès-verbal de la police, il avait dit avoir trouvé le talibé en train de dormir et l'a réveillé pour lui demander s'il pouvait se coucher à ses côtés. Et qu'il n'a rien fait d'autre. Le juge Youm lui a alors demandé quel intérêt ceux qui l'ont arrêté et remis à la police ont-ils pour inventer une telle histoire. ''Je ne sais pas'', avait-t-il répondu.

L’agent de sécurité Daouda Seydi l’avait enfoncé dans son témoignage. Auparavant, le témoin avait fait cette précision : ''Je ne l'ai jamais vu. Donc, je n'ai aucun intérêt à lui créer des problèmes.’’ Avant de raconter la scène à laquelle il a assisté. ‘’Je l'ai vu tenir la main d'un garçon de 7 à 8 ans. Il s'est dirigé vers des voitures en stationnement. Quelques minutes après, j'ai entendu le petit garçon crier. En descendant très vite, j’ai rencontré un de mes collègues. Je lui ai expliqué la situation. Nous sommes allés ensemble pour voir ce qui se passait. Quand nous sommes arrivés, on l'a trouvé sur le garçon. Dès qu'il nous a vus, il a pris la fuite, en faisant tout pour relever son pantalon. Dans la course-poursuite, j'ai ramassé ses chaussures’’, avait expliqué le vigile.

Le juge avait voulu savoir dans quelle position il avait trouvé le prévenu et le talibé. ''Il était sur les fesses de l'enfant qui, lui aussi, avait la culotte baissée. Nous l'avons attrapé. Il a réclamé notre clémence. Nous lui avons dit qu'avant de le laisser partir, il fallait qu'il nous dise ce qu'il voulait faire avec l'enfant. Il nous a dit qu'il est venu du Walo et qu'il est à Mbour pour travailler. Il nous a ensuite avoué qu'il voulait abuser du petit talibé’’. Cette dernière phrase avait soulevé l’ire du public qui a bruyamment fait savoir son indignation. Le prévenu avait véhément contesté ces propos : ‘’Dieu sait que ce qu'il dit, ce n'est pas vrai. Si j'ai envie de faire l'amour, je n'ai qu'à dire à ma mère de me trouver une femme.''

Avant que sa mère ne puisse lui trouver une compagne, Ndiaga Dramé devra attendre trois longues années. Le temps qu’il devra passer à la prison pour répondre de ses actes.

KHADY NDOYE (MBOUR) 

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