Le chef de cabinet d’Idy arrêté puis libéré
Ousseynou Guèye, Chef de cabinet du président du Conseil départemental de Thiès, Idrissa Seck, a eu, hier, un début d’après-midi mouvementé. Il a été arrêté par les éléments de la police, à proximité de la mosquée des Hlm, route de Dakar où il s’est rendu pour la prière de ‘Tisbar’.
La chaude journée de manifestations notées çà et là, avant-hier à Thiès, juste après la proclamation des résultats officiels provisoires par la Commission nationale de recensement des votes, a connu, hier, une suite judiciaire. Puisque le chef de cabinet du président du Conseil départemental de Thiès, Idrissa Seck, a été arrêté, en début d’après-midi, puis libéré. Ousseynou Guèye a été cueilli par six ou sept éléments de la police, juste après la prière du vendredi qu’il a effectuée à la mosquée Hlm route de Dakar. Bien installé dans la salle du lieu de culte, Ousseynou Guèye ne savait pas qu’il était suivi par les forces de l’ordre.
Arrêté, il a été directement conduit au commissariat pour être entendu. Sur place, Ousseynou Guèye, contacté par ‘’EnQuête’’, précise avoir demandé, ‘’sans succès’’, aux agents, les raisons de son arrestation. Mais ces derniers lui ont fait comprendre qu’ils ont agi sous les ordres du commissaire qui a besoin de lui parler.
Lorsque le ‘’boss’’ des limiers est arrivé, il s’est mis à lui poser des questions. Mais le chef de cabinet du président du Conseil départemental de Thiès confie avoir refusé de répondre à aucune des questions du commissaire. Car, pour lui, il était hors de question de parler sans son conseil. ‘’J’exige la présence de mon avocat, sinon je ne vais répondre à aucune de vos interrogations. D’ailleurs, je ne sais même pas pourquoi je suis arrêté’’, lui a-t-il répondu.
Entretemps, mis au courant de cette arrestation, son avocat s’est rendu au commissariat pour l’assister. Après quelques observations faites par celui-ci, le collaborateur du président du parti Rewmi a été finalement libéré. Cependant, le conseiller municipal se dit toujours étonné de son arrestation. ‘’Je ne sais pas ce que j’ai fait et pourquoi ils ont procédé à mon arrestation. C’est comme ça que fonctionne la justice de notre pays ? Ce n’est pas sérieux’’, s’interroge et s’indigne le fidèle compagnon du candidat malheureux à la présidentielle du 24 février 2019.
Les manifestations d’avant-hier doivent forcément être passées par là. A noter que lors de la journée de contestation des résultats issus des urnes du scrutin présidentiel de dimanche, trois personnes ont été interpellées puis libérées.
GAUSTIN DIATTA (THIÈS)