Publié le 24 Jul 2012 - 16:31
TIC – RAMADAN

Le «Tuub»* des Facebookeurs

 

«Ramadan oblige», les statuts de type «beguéééé!!» et autres photos de sortie à la plage ou en boîte de nuit sont momentanément bannis des pages Facebook des Sénégalais. En lieu et place apparaissent des publications pieuses, parfois un brin dévotes ou, au contraire, carrément tordantes. Zoom sur un Ramadan 2.0.

 

«Modou, regarde bien par ici… Ci digénté garab gi ak poto lamp bi», dit un goorgoorlu à son ami. «Gisu ma weer wi laa wax! Barke serigne bi gisu ma ko**», lui répond l’autre… la main clairement devant ses yeux pour être sûr de ne rien voir. C’est sur le mur d’un facebookeur sénégalais que l’on a retrouvé cette petite blague, incompréhensible si on la sort de son contexte : le mois saint du Ramadan.

 

C’est effectivement le sujet sur le bout de toutes les langues, la preuve en est que la «Page Sénégal» officielle de Facebook, depuis qu’elle s’est relookée au couleurs du Ramadan, rencontre un franc succès auprès de ses quelques… 61 878 abonnés. De même, l'on constate une récente floraison de pages non officielles affiliées au mois béni : «Ramadan» (69 366 abonnés), «Ramadan 100% mouslim» (1 697 utilisateurs), «Ramadan 2012 entre Musulmans» (11 508 abonnés), et autres pages aux accents islamophiles ont, depuis la semaine dernière, le vent en poupe.

 

Du côté de chez nous, les utilisateurs sont tout aussi socialisants : ils partagent des statuts ayant trait aux symboles de l’islam, commentent, «like», publient les prières de nafila du jour, échangent des vœux pieux ou, sur un registre plus profane, s’envoient des boutades à propos de leurs «courages» respectifs face à la faim.

 

«Déwénàti à tous mes amis. Baleen ma axx, balnaa leen, yalla nagnu Yàllà boole jégël ci weer bu tedd bi, nangul gnu sunu koor te jégël gnu sunu ay bakaar si barke Seydina Mouhamed (Psl)», écrit par exemple une facebookeuse sur son mur. souhaitant à ses proches de passer un bon mois de Ramadan tandis qu’un autre abonné porte une photo de lui-même devant des victuailles alors qu’il attend l’appel du muezzin pour rompre le jeûne.

De petits messages en petits messages, on se rend compte que c’est un corpus de propos positifs qui se forment et témoignent de la joie avec laquelle les Sénégalais, même les plus douillets (ou peureux), entament le jeûne.

 

* Le repentir

**«Modou, regarde bien par ici… Entre l’arbre et le lampadaire» ; «Je n’ai pas vu la lune. Je te jure que je ne la vois pas.»

 

 

SOPHIANE BENGELOUN

 

 

 

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