Nadja Drygalla quitte les JO
JO - Après l'annonce de son union avec un cadre du parti néo-nazi, la rameuse allemande va partir.
Polémique dans le camp allemand aux Jeux olympiques. La presse d'Outre-Rhin a révélé que la rameuse Nadja Drygalla fréquentait un cadre du parti d'extrême-droite allemand NPD. Le comité olympique allemand a assuré avoir "reçu des informations sur l'entourage privé de la rameuse Nadja Drygalla".
Attachée "aux valeurs olympiques"
Un entretien s'en est suivi avec le directeur technique national de l'aviron allemand, Mario Woldt, et l'athlète. Elle a "assuré de façon crédible" son attachement "aux valeurs olympiques", a confié Michael Vesper, le chef de la délégation allemande. Mais elle a néanmoins annoncé à la fin de cet entretien "son intention de quitter le village olympique pour ne pas devenir un poids pour l'équipe", a-t-il ajouté.
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Selon les médias allemands, la rameuse est la petite amie d'un responsable local du NPD, une formation politique ouvertement néo-nazie, à Rostock, dans le nord-est du pays. Une radio régionale, NDR, ajoute que celui-ci contribue régulièrement à un site internet de la mouvance et qu'il appartient à une confrérie dénommée "Nationale-socialiste Rostock".
Elle ne risque pas grand-chose
Le président de la fédération allemande d'aviron, Siegfried Kaidel, a déclaré vouloir "reparler dans le calme, quand on sera rentré à la maison" avec Drygalla. Toutefois, elle ne risque a priori aucune sanction. "Si elle confirme qu'elle n'a rien à voir avec (l'extrême-droite), pourquoi ne continuerait-elle pas" à concourir pour l'Allemagne ?, s'est-il interrogé.
"En Allemagne, Dieu merci, on est responsable que de ses propres agissements, pas de ceux de son entourage", a également estimé Michael Vesper, tout en reconnaissant que cette histoire "n'est pas sans poser quelques problèmes". Le ministre de l'Intérieur allemand, présent à Londres vendredi pour suivre justement des épreuves d'aviron, n'a pas souhaité commenter cette affaire.
Déjà éliminée des Jeux
Drygalla, 23 ans, n'avait de toute façon plus grand chose à faire à Londres, dans la mesure où le huit allemand - bateau de huit rameurs -, qui avait échoué en repêchages mardi, son unique engagement dans les épreuves olympiques disputées sur le bassin d'Eton, était éliminé. En outre, sa relation avec le militant d'extrême-droite était déjà connue, puisqu'il était, selon les médias allemands, à l'origine de sa démission de la police l'an dernier.
Depuis le début des JO de Londres, la triple sauteuse grecque Paraskevi Papachristou et le footballeur suisse Michel Morganella ont également été exclus des Jeux par leur comités olympiques respectifs à la suite de messages à caractère raciste postés sur le site de micro-blogging Twitter.
Europe1