Des organisations paysannes demandent l’application de la loi
La Fédération régionale des maraichers, la Force citoyenne multi-acteurs pour l’abondance, Ndiareem vision alternative, entre autres organisations paysannes, n’en peuvent plus des divagations des animaux qui leur causent beaucoup de nuisances. Elles ne demandent que l’application de la loi.
‘’Nous demandons aux imams et au curé de la paroisse Notre-Dame des Victoires de faire des sermons dans lesquels ils parleront spécifiquement de la divagation des animaux. Les radios communautaires devront aussi sensibiliser sur ce phénomène qui commence à prendre des proportions insoupçonnées. C’est un fléau à Diourbel et elle nous cause d’énormes préjudices. Malheureusement, nous ne sommes pas dédommagés’’, a demandé un membre de la Fédération régionale des maraichers de Diourbel, Mambaye Diop.
Avec ses collègues des autres organisations paysannes, ils ont fait face à la presse pour dénoncer le phénomène de la divagation des animaux, avant de demander l’application de la loi. ‘’On veut une application beaucoup plus rigoureuse de la loi qui peut avoir un impact réel sur la possibilité de faire sécuriser les périmètres maraîchers. Les maraîchers-agriculteurs veulent que cesse ce phénomène afin d’éviter un éventuel conflit avec les éleveurs’’, a fait savoir le maraicher, par ailleurs conseiller municipal, Mame Birame Diouf.
La présidente de Force citoyenne multi-acteurs, Diatou Diop, a d’ailleurs rappelé le vœu du président Sall d’avoir un Sénégal vert. ‘’Nous avons entendu le président de la République parler de reboiser le Sénégal. Mais à Diourbel, comment ce programme peut-il être une réussite avec la divagation des animaux ?’’, se demande-t-elle.
Ces acteurs appellent les autorités à un renforcement du système de sanction ou de contrôle des animaux en divagation, parce que cela a un impact sur le secteur agricole, le maraîchage et l’arboriculture, mais aussi sur l’environnement et certainement la couverture végétale de Diourbel. Ils proposent qu’il y ait des rafles régulières de manière inattendue, parce que peut-être c’est l’impunité qui pousse certains éleveurs à ne pas garder leurs animaux.
Pour eux, ‘’les impacts sont énormes. Donc, il faut mettre en place des règles qui seront appliquées. Ces autorités locales doivent mettre en fourrière ces animaux qui font des dégâts dans les périmètres maraîchers’’.
Boucar Aliou Diallo