Elle avait maltraité à mort son beau-fils
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La réclusion criminelle à perpétuité, c’est la peine infligée à Aïssatou Diallo. La chambre criminelle de Dakar l’a reconnue, hier, coupable de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort d’un mineur de moins de 15 ans. Comme circonstance aggravante, la dame avait autorité sur la victime. En sus de sa peine, elle doit allouer à la partie civile, en l’occurrence la mère du défunt, la somme de 100 millions de francs CFA pour dommages et intérêts.
Selon les faits, la maman du défunt, Ndèye Wathie, qui devait se rendre au Mali, avait confié son môme à sa grand-mère paternelle. Son ex-mari a profité de son absence pour récupérer l’enfant et le mettre sous la tutelle de sa marâtre qui a exercé sur lui toutes sortes de sévices. Malheureusement, avant le retour de sa mère, l’enfant, qui ne supportait plus ses blessures, a été abandonné à l’hôpital Thiaroye par sa belle-mère. C’est dans cette structure hospitalière qu’il a rendu l’âme. Le certificat de genre de mort révèle que le gamin est décédé de surinfections. Il avait des traces de contusions, des hématomes, des excoriations aux ongles, des brûlures au dos.
A la barre, l’accusée, qui ne laissait paraître aucun regret, a tenté de minimiser les faits. Elle avait soutenu que toutes ces blessures résultent d’accidents et non de sévices. Elle avait prétendu que les brûlures sont dues au fait qu’elle a lavé le petit garçon avec de l’eau chaude qu’elle a oublié de diluer avec de l’eau froide. A l’en croire, l’enfant est tombé et s’est retrouvé avec la lèvre fendue, une bosse au front et des blessures aux parties intimes.
AMINATA DIALLO